Les nouvelles autorités libyennes du CNT ont annoncé, ce jeudi 20 octobre 2011, la mort du leader déchu Mouammar Kadhafi. Celui-ci aurait succombé à ses blessures après que son convoi, fuyant Syrte, a été atteint par un bombardement de l'OTAN. Alors que la mort de Kadhafi n'est encore confirmée par aucune source indépendante, les dirigeants du monde entier ont déjà réagi à cette disparition. « C'est un moment historique, c'est la fin de la tyrannie et de la dictature. Kadhafi a rencontré son destin», a déclaré le porte-parole officiel du Conseil national de transition (CNT) à Benghazi, Abdel Hafez Ghoga, confirmant officiellement la mort de l'ancien leader libyen. «Sa mort va mettre fin au bain de sang et au sacrifice de notre jeunesse ». Cette annonce a donné lieu à des scènes de liesse dans Syrte, à Benghazi et à Tripoli, avec des concerts de klaxons, des tirs de joie et des embrassades. « La guerre est finie » en Libye, a affirmé également ce jeudi le Chef du gouvernement italien, moins d'une heure après les premières dépêches évoquant la disparition de Mouammar Kadhafi. « Sic transit gloria mundi », a commenté Silvio Berlusconi, un ancien proche allié du raïs ; une expression latine qui signifie « Ainsi va la gloire du monde ». Peu après, le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, ont salué « la fin d'une ère de despotisme » en Libye. « Le décès annoncé de Mouammar Kadhafi marque la fin d'une ère de répression au cours de laquelle le peuple libyen a souffert pendant trop longtemps. Aujourd'hui, la Libye peut tourner une page de son histoire et embrasser un nouvel avenir démocratique », ont affirmé les deux dirigeants dans un communiqué commun. De son côté, le sénateur américain John McCain a estimé que «la mort de Mouammar Kadhafi met fin à la première phase de la révolution libyenne », dans un communiqué, qui constitue la première réaction aux Etats-Unis après le décès de l'ancien homme fort de Tripoli. « Les Libyens ont libéré leur pays », ajoute l'ancien rival républicain de Barack Obama à la présidentielle de 2008 qui a été l'un des plus actifs partisans au Congrès américain de l'intervention militaire en Libye. Il s'était ainsi rendu en Libye auprès des rebelles luttant contre les forces pro-Kadhafi, à Benghazi, puis à Tripoli.