Pour réduire le nombre de nouveaux arrivants et favoriser l'intégration des personnes déjà présentes sur son territoire, la Suède a annoncé son intention de durcir considérablement les règles de regroupement familial. Le gouvernement suédois considère que les règles actuelles sont "très généreuses" et souhaite les aligner avec celles de l'Union européenne. Cette décision vise à mieux contrôler l'immigration et à rendre plus rapide le processus pour les étrangers jugés éligibles par le gouvernement. Ce qui pourrait changer Le 9 juillet dernier, le gouvernement suédois a dévoilé son projet de modification de la politique d'immigration en matière de regroupement familial. Un enquêteur sera chargé de réviser la réglementation actuelle concernant l'octroi du titre de séjour par affiliation, afin de répondre aux objectifs d'efficacité fixés par le gouvernement. Parmi les modifications envisagées, la Suède compte augmenter la limite d'âge pour le refus d'un permis de séjour, pour des liens personnels, de 18 à 21 ans. De plus, les mesures autorisant l'octroi de titres de séjour pour des raisons particulièrement pénibles et exceptionnelles pourraient être supprimées. Réactions et débats en cours Ces propositions de durcissement sont encore en phase d'études et de discussion. L'annonce de ces changements a suscité de nombreuses réactions de la part des associations qui défendent le droit des ressortissants étrangers à la vie en famille. Ces organisations expriment leurs inquiétudes quant à l'impact potentiel de ces nouvelles mesures sur les familles immigrées. Des conditions plus strictes pour l'octroi de titres de séjour En octobre dernier, la Suède avait déjà adopté de nouvelles restrictions visant à mieux encadrer l'immigration des travailleurs qualifiés. Le projet actuel concerne également l'octroi de titres de séjour pour les étrangers. Les autorités suédoises ont décidé d'augmenter le montant du salaire minimum requis pour ces ressortissants afin d'obtenir un permis de séjour. Désormais, les travailleurs étrangers devront percevoir 80 % du salaire moyen du pays, soit environ 2 900 euros, pour espérer obtenir un titre de séjour en Suède. Ce changement reflète la nécessité de disposer d'une situation financière stable, critère de plus en plus incontournable pour un séjour professionnel en Suède. Vers une politique migratoire nouvelle Le gouvernement suédois déclare vouloir garantir une politique migratoire responsable et durable à long terme. En durcissant les conditions de regroupement familial et en augmentant les exigences financières pour les travailleurs étrangers, la Suède espère mieux contrôler les flux migratoires et favoriser une intégration plus harmonieuse des immigrants déjà présents sur son territoire.
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