Rien ni personne ne semble pouvoir arrêter la furie meurtrière du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, ce n'est certainement pas son "ami", le président américain Donald Trump, qui le freinera. En prétextant pour la énième fois la présence de combattants du Hamas aux abords du dernier hôpital encore opérationnel au nord de Gaza Tsahal a lancé une attaque dévastatrice hier vendredi 27 décembre… Le personnel de l'hôpital rapporte un tir délibéré qui a frappé l'établissement. L'OMS (Organisation mondiale de la Santé) dit qu'il est carrément «hors service», alors qu'il soignait plus de 300 personnes. «De premières informations font état de services clefs incendiés et détruits pendant le raid. Soixante membres du personnel soignant et 25 patients sont dans un état critique», précise l'OMS. Un message audio des employés de Kamal Adwan avait fait savoir que «les services chirurgicaux, le laboratoire, les unités de maintenance et d'urgence ont été complètement brûlés et le feu se propage désormais aux bâtiments (...). Des ambulances ont été dépêchées pour transporter les blessés à l'hôpital Indonésien, qui manque de fournitures médicales, d'eau, de médicaments et même d'électricité ou de générateurs», rapporte la chaîne américaine CNN… L'armée israélienne a aussi «évacué tout le personnel médical et les personnes déplacées», a confié le déclaré le directeur de l'hôpital, le Dr Hossam Abou Safiya. «Il y a un grand nombre de blessés parmi l'équipe médicale», a-t-il souligné. Hier au matin l'hôpital accueillait quelque 350 personnes, dont 75 blessés et malades, ainsi que 180 membres du personnel médical, toujours d'après le directeur de l'hôpital. Des témoins dans le secteur ont confié que l'hôpital avait été évacué et que des centaines de personnes vivant dans les environs avaient été «contraintes de se réfugier à l'école Al-Fakhoura et à l'hôpital Indonésien» à Jabalia. «L'hôpital Kamal Adwan est un bastion terroriste du Hamas dans le nord de Gaza», a soutenu Tsahal pour justifier cette incursion ; l'armée de Netanyahu a déclaré qu'elle mène «des opérations ciblées dans la zone tout en limitant les dommages causés aux civils non impliqués, aux patients et au personnel médical (...). Les troupes de Tsahal ont facilité l'évacuation sécurisée des civils, des patients et du personnel médical avant l'opération (...) avec des ambulances pour le transport vers d'autres hôpitaux de la bande de Gaza afin d'assurer la continuité des soins médicaux». Le Hamas dit le contraire : «l'armée d'occupation a pris d'assaut l'hôpital Kamal Adwan, forçant le personnel médical, les patients, les blessés et les personnes déplacées à évacuer». Le groupe palestinien a accusé les unités israéliennes «de détenir les personnes évacuées». D'après le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza le directeur de l'hôpital fait partie des personnes arrêtées. A noter que l'assaut de l'Etat hébreu s'est produit au lendemain de l'annonce par le directeur de cet hôpital du décès de 5 membres de son personnel (un pédiatre, une technicienne de laboratoire, deux ambulanciers et un agent de maintenance), fauchés par «une frappe israélienne», a indiqué le responsable. Il a affirmé que son établissement était dans le viseur et avait demandé à la communauté internationale d'intervenir «de toute urgence avant qu'il ne soit trop tard»… Déjà avant les tirs l'OMS avait qualifié les conditions de vie à l'hôpital Kamal Adwan d'«épouvantables», avec un fonctionnement minimal, que dire après les bombes de Tsahal.
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