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Algérie-France : Après cette réplique cinglante le divorce avec Macron est consommé…
Publié dans Tunisie Numérique le 07 - 01 - 2025

On se doutait que les propos musclés du président Emmanuel Macron sur l'Algérie et les pays subsahariens provoqueraient une réaction tout aussi musclée. Macron savait ce qu'il faisait et ne déteste pas les combats (il pratique la boxe). Le Tchad et le Sénégal l'ont fait dès hier lundi 6 janvier, à peine quelques heures après les propos fracassants du chef de l'Etat français devant ses Ambassadeurs, Alger a embrayé dans la foulée. C'est le bureau de l'Assemblée populaire nationale (APN), chambre basse du Parlement algérien, qui a répliqué en premier au président français. Il dénonce des «propos irresponsables».
Une réaction à la hauteur de l'attaque
Rappelons que Macron a déclaré que l'Algérie se «déshonore» en refusant de libérer l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, arrêté à l'aéroport d'Alger en novembre dernier. L'homme a été placé sous mandat de dépôt par la Justice et devra répondre des accusations d'«atteinte à la sûreté de l'Etat». «L'Algérie que nous aimons tant et avec laquelle nous partageons tant d'enfants et tant d'histoires entre dans une histoire qui la déshonore, à empêcher un homme gravement malade de se soigner», a asséné Macron lors de la rencontre annuelle avec les Ambassadeurs.
Le bureau de l'APN s'est insurgé contre une «ingérence flagrante dans les affaires intérieures de l'Algérie et une violation de sa souveraineté et de sa dignité sur une question examinée conformément aux lois algériennes». L'institution algérienne pointe une manœuvre pour «déformer l'image de l'Algérie et de ses institutions souveraines».
Le communiqué rappelle que l'Algérie a fait l'objet des «pires violations pendant la colonisation française», rejette «toute ingérence extérieure» et refuse de «recevoir des leçons dans le domaine des droits de l'Homme et des libertés». De telles attitudes sont «inacceptables pour l'ensemble du peuple algérien», ajoute le bureau de l'APN.
Ce dernier martèle que cela «n'affectera pas son processus d'indépendance, mais augmentera plutôt sa force et sa détermination à protéger sa souveraineté et sa dignité». Pour finir le Parlement algérien a invité Paris à se «conformer aux règles des relations internationales basées sur le respect mutuel»...
Ce que bien entendu Macron n'est plus disposé à faire, il a décidé de s'affranchir de tous les codes et règles durant son deuxième et dernier mandat. Il a juste oublié que la France a des intérêts, que son histoire ne se confond pas et ne s'arrête pas avec celle de son président, que l'Hexagone continuera d'exister et qu'il faut absolument sauver ce qui doit l'être, tout ce qui lie les deux pays : «tant d'enfants et tant d'histoires», comme l'a dit le président français.
Sansal a surestimé sa force et celle de ses soutiens français
Si Macron savait que son tacle provoquerait inéluctablement une riposte, Boualem Sansal aussi devait se douter que ses tirs contre sa patrie provoqueraient forcément un sursaut à Alger. On ne peut pas clamer publiquement – il l'a dit en septembre dernier – qu'une partie de l'Algérie appartenait historiquement au Maroc et s'attendre à être reçu avec des fleurs à sa descente d'avion à Alger. On ne peut pas s'autoriser à dire ça au regard des lourds contentieux entre les deux pays, et encore moins quand on est Algérien.
On ne peut pas penser une seconde que Sansal soit inconscient au point de se dire que l'Algérie encaisserait sans broncher ces propos choc, au nom de la liberté de conscience, de pensée et d'expression. Reste l'hypothèse de la bravade, de la provocation qui là en l'occurrence frise la folie après les derniers développements entre Paris et Alger, justement à cause du Maroc...
L'écrivain n'ignore pas que le 31 juillet 2024, suite à la décision historique de Macron de reconnaître la «souveraineté marocaine» sur le Sahara occidental, l'Algérie a rappelé son ambassadeur à Paris – il n'est jamais revenu – et sabré des pans entiers de la coopération avec la France. La dernière salve a été le retrait du statut de partenaire privilégié sur le marché algérien du blé, un énorme manque à gagner pour les producteurs français.
Sansal a certainement été enhardi par la tournure prise par les liens entre Rabat et Paris mais aussi par la clameur dans la droite et l'extrême droite françaises, qui ne cachent pas leur détestation de l'Algérie. D'ailleurs les Algériens ont été l'un des tout premiers dossiers du nouveau ministre de l'Intérieur, le très ambitieux Bruno Retailleau (comme un certain Nicolas Sarkozy, qui a fini président de la République, même si l'histoire finit très mal).
Donc encore une fois l'écrivain algérien, naturalisé en 2024, savait ce qu'il faisait. Il a peut-être surestimé sa force et celle de ses soutiens français, et sous-estimé celle de l'Algérie, surtout quand on la titille sur des sujets hautement inflammables...

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