Le Dr Sadok Chourou, élu d'Ennahdha dans la circonscription de Ben Arous, a fait une déclaration qui a suscité plusieurs polémiques hier, lundi 23 janvier 2012, lors de la tenue de la séance de l'Assemblée constituante. En effet, lors de son intervention pour dénoncer la vague des sit-ins qui sévit dans le pays, Chourou a cité le verset suivant : “le paiement de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager et qui s'efforcent au désordre sur la terre, c'est qu'ils soient exécutés, ou crucifiés, ou que leur soit coupée la main et la jambe opposées, ou qu'ils soient expulsés de la terre: voilà pour eux l'ignominie d'ici-bas; et dans l'au-delà il y a pour eux un énorme châtiment” ( Al Maeda, la sourate 5 verset 33). Des citoyens ont vu dans sa position une attaque directe à la liberté d'expression voire une menace de mort contre les gens qui protestent pour des causes. Habib Ellouz, élu d'Ennahdha dans la circonscription de Sfax 2 a indiqué aujourd'hui, mardi 24 janvier 2012, lors de la tenue de l'AC qu'il parlerait au nom de Ameur Laarayedh, président de la Commission ainsi que de tous les membres du mouvement Ennahdha pour éclaircir une déclaration controversée du Dr Sadok Chourou. Ellouz a déclaré que Chourou n'a pas visé une incitation à la violence contre les sit-ineurs mais il a dénoncé, par sa façon à lui, les manifestations et les protestations que ne font qu'entraver le progrès de l'économie dans notre pays. Ellouz a ajouté qu'Ennahdha est confiante dans la loi et appellera à l'application des mesures judiciaires nécessaires dans le cadre du respect de la loi et des droits de l'Homme. Pour sa part, Samir Dilou ministre des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle et porte parole du gouvernement a précisé: “chaque députés d'Ennahdha est libre de dire ce qu'il veut. Ses positions ne regardent que lui, le gouvernement est neutre et indépendant “.