Une chute historique de la popularité présidentielle À l'approche de la fin de ses 100 premiers jours de mandat, Donald Trump fait face à une opposition grandissante et enregistre la plus faible popularité jamais observée pour un président américain à ce stade. Selon un sondage réalisé par le Washington Post, ABC News et Ipsos, seulement 39% des Américains approuvent sa gestion, tandis que 55% s'y opposent, dont 44% de manière très ferme. En février dernier, Trump bénéficiait encore d'un taux d'approbation de 45%. À titre de comparaison, Joe Biden avait obtenu 42% d'opinions favorables après ses 100 premiers jours. La dégringolade est particulièrement marquée dans des segments essentiels de son électorat : les Américains blancs sans diplôme universitaire (-10 points) et les jeunes de moins de 30 ans (-13 points). Les électeurs abstentionnistes lors de la dernière élection se montrent également de plus en plus critiques. Une présidence marquée par des choix controversés Dès ses premières semaines, Trump a multiplié les mesures spectaculaires : réorganisation de l'exécutif, restrictions sévères contre l'immigration illégale, et guerres commerciales aux effets déstabilisateurs sur les marchés financiers mondiaux. Selon l'enquête, 60% des Américains estiment que son administration ne respecte pas les droits et libertés fondamentales, tandis que deux tiers pensent que Trump tente d'éluder les décisions des cours fédérales. Sur le plan économique, 61% évaluent négativement ses performances, et 70% redoutent une récession économique à court terme, conséquence directe de ses politiques tarifaires. Une défiance renforcée envers la classe politique Malgré ce contexte défavorable, le Parti démocrate peine à capter la confiance de l'électorat : seulement 30% des Américains préfèrent leur approche contre 37% pour Trump, tandis que 30% affirment ne faire confiance à aucun camp. Un fossé partisan marqué se dessine : 90% des démocrates désapprouvent Trump, contre 80% des républicains qui le soutiennent, même si 15% d'entre eux se montrent critiques. Chez les indépendants, seuls 33% valident sa présidence. Des politiques impopulaires et des résistances institutionnelles Les projets de réduction du financement de la recherche médicale, l'augmentation du contrôle gouvernemental sur les universités privées et la fin du droit du sol à la citoyenneté sont largement rejetés. En outre, 60% des Américains rejettent ses propositions visant à démanteler le ministère de l'Education et à affaiblir les régulations environnementales. La plupart désapprouvent également l'idée de renvoyer des étudiants étrangers ayant critiqué la politique américaine. Parmi les affrontements symboliques, l'Université Harvard a déposé plainte contre l'administration, appuyée par 66% de l'opinion publique. Le défi aux institutions américaines Trump n'a pas hésité à s'opposer frontalement aux décisions judiciaires lorsqu'elles contrariaient ses décrets, alimentant les craintes d'une crise constitutionnelle. Plus de 150 plaintes ont été déposées contre son gouvernement pour atteinte aux libertés fondamentales. Sur la scène internationale, il a fragilisé les alliances traditionnelles, en particulier avec l'Europe, en redessinant unilatéralement les règles du commerce international et en se retirant de plusieurs accords historiques comme l'Accord de Paris sur le climat. Vers une remise en cause des équilibres démocratiques Le président Trump a considérablement renforcé le pouvoir exécutif au détriment du Congrès, multipliant les décrets pour contourner l'opposition parlementaire et réduisant drastiquement les budgets de plusieurs agences gouvernementales. Des observateurs, notamment parmi les démocrates, mettent en garde contre une dérive autoritaire, qualifiant cette dynamique de "tunnelisation" des institutions démocratiques américaines. Des tensions internes et une gouvernance par confrontation Au sein du Pentagone, de nombreuses tensions ont été exacerbées, plusieurs hauts responsables militaires ayant été démis de leurs fonctions. Trump s'est également attaqué aux médias, en restreignant l'accès à l'information officielle et en intensifiant les procédures judiciaires contre certains groupes de presse. Dans le domaine de la santé, des coupes budgétaires drastiques et des mesures controversées concernant la vaccination ont suscité l'indignation des professionnels de la santé publique. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!