TUNIS (TAP) - Le gouvernement de transition compte engager des concertations à l'échelle nationale sur un programme de développement économique et social, nécessitant des investissements de 125 milliards de dollars (172,5 milliards de dinars) sur 5 ans, a-t-on appris, samedi, auprès du Premier ministère. Cette concertation concernera l'ensemble des forces politiques et sociales dans le pays. Il s'agit, selon le premier ministère, de « réaliser un consensus national » autour de ce programme et des principales questions économiques et sociales dans le pays, telles que les besoins en matière d'infrastructure, d'emploi et de financement des petites et moyennes entreprises. Le programme, dont une première version pour le court terme, avait été déjà, présentée le 14 mai, aux représentants de la société civile, partis politiques, secteur privé...., s'articule autour de cinq priorités : amélioration de la gouvernance, développement des infrastructures, promotion du capital humain, approfondissement de l'intégration économique dans les marchés internationaux et modernisation du secteur financier. Le gouvernement vient de soumettre un plan de soutien à ce programme au sommet du G8 tenu, les 26 et 27 mai, à Deauville, en France. Présent à la séance de travail consacrée au « Printemps arabe », le Premier ministre du gouvernement de transition, Béji Caïd Essebsi, a demandé des financements de l'ordre de 25 milliards de dollars (environ 34,5 milliards de dinars) sur 5 ans, à raison de 5 milliards de dollars (6,9 milliards de dinars) par an, ce qui représente le 1/5ème des financements requis par le programme de développement économique et social du gouvernement de transition. Le Premier ministre n'a pas manqué d'affirmer lors de la conférence de presse qui a suivie le sommet, que la Tunisie compte d'abord sur ses propres moyens, tout en soulignant l'importance du soutien volontariste de la communauté internationale pour réussir la transition économique et sociale dans le pays.