TUNIS (TAP) - Le manque de confiance, l'absence d'un cadre institutionnel consultatif et de structures d'assistance visant l'accompagnement et le suivi des projets, tels sont les principaux facteurs qui expliquent la réticence des Tunisiens résidant à l'étranger à investir en Tunisie. C'est ce qui ressort de la table ronde organisée, jeudi après-midi à Gammarth, sur "L'investissement productif et la création d'emplois dans les régions intérieures", dans le cadre des 6èmes journées Euro-Maghrébines de l'Association maghrébine de développement des ressources humaines (AMDRH), sur la contribution des Tunisiens résidant à l'étranger au développement économique et social de la Tunisie. Selon une enquête menée par l'Office des Tunisiens à l'étranger (OTE), 2,13% seulement des transferts des Tunisiens à l'étranger ont été investis en Tunisie. Des investissements qui restent, de l'avis des participants, en deçà des objectifs escomptés. Cela est d'autant plus nécessaire que les transferts globaux des Tunisiens à l'étranger (2904 millions de dinars en 2010) se placent au quatrième rang en termes de ressources du pays en devises. Plusieurs représentants de la société civile, des structures chargées des Tunisiens à l'étranger ainsi que des opérateurs du marché du travail ont appelé à impliquer davantage le potentiel humain, financier et social de cette frange de la société tunisienne dans le processus de développement du pays. La rencontre a débouché sur un ensemble de recommandations qui insistent sur la nécessité d'encourager les Tunisiens à l'étranger à contribuer à l'oeuvre de renouveau, notamment dans les régions défavorisées. Pour ce faire, une plate-forme d'échange sera créée entre les structures de développement régional et celles chargées des Tunisiens à l'étranger, et les institutions d'investissement.