GAMMARTH, 15 jan 2010 (TAP) - Les intervenants à la première séance plénière du colloque international sur le thème: «Les jeunes et l'avenir: les défis actuels, le renforcement des capacités et les mécanismes de participation», ont salué la teneur et les propositions pertinentes contenues dans l'allocution prononcée par le Président Zine El Abidine Ben Ali à l'ouverture de ce colloque international. Ils ont été unanimes à souligner l'impératif d'adopter cette allocution comme document de référence dans les travaux de ces assises et d'oeuvrer à mettre en oeuvre ses nobles objectifs, au service des intérêts des peuples arabes et islamiques. Les participants à cette conférence, au premier rang desquels figure, notamment, M. Abdulaziz Altwaijri, Directeur général de l'Organisation Islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture (ISESCO), ont exprimé leur fierté de l'adoption, à l'unanimité, le 18 décembre 2009, par l'Assemblée générale des Nations Unies de l'initiative du Président Ben Ali portant proclamation de l'année 2010, année internationale de la jeunesse, qui sera couronnée par l'organisation d'un congrès mondial de la jeunesse sous les auspices de l'ONU. Ils ont souligné que ce colloque est la première manifestation organisée dans le cadre de l'année internationale de la jeunesse, relevant que le colloque sera couronné par l'adoption de la «déclaration de Tunis pour la jeunesse et l'avenir», document qui sera intégré dans le plan d'action des ministres arabes de la Jeunesse et des Sports et du secrétariat général de la Ligue des Etats arabes. Présidant la première séance plénière du colloque, M. Samir Laabidi, ministre de la Jeunesse, des Sports et de l'Education physique a exprimé la fierté du soutien apporté à l'initiative du Président Ben Ali portant proclamation de l'année 2010 année internationale de la jeunesse, aussi bien au sein de l'organisme onusien que de la part des Etats membres et des Organisations régionales et internationales. Il a ajouté que ce soutien permettra d'élaborer une stratégie qui répond aux préoccupations et aux attentes des jeunes et de contribuer à renforcer leur encadrement en vue de les préparer au mieux à devenir les piliers de l'avenir. Pour sa part, le prince Nawaf Ibn Fayçal Ibn Fahd Ibn Abdelaziz Al-Saoud, Vice-président général de la protection de la jeunesse au Royaume d'Arabie Saoudite, a mis l'accent sur l'ampleur des défis auxquels sont confrontés les jeunes arabes en cette étape cruciale, s'agissant en particulier des effets de la mondialisation et de son impact direct sur le comportement des jeunes. Il a souligné la nécessité d'instaurer un nouvel ordre fondé sur la solidarité, la paix, la justice, le co-développement et le dialogue entre les cultures et les religions, de manière à éradiquer la pauvreté, l'ignorance, le fanatisme, l'extrémisme religieux et le terrorisme. Il a, également, mis l'accent sur l'impératif de promouvoir davantage les mécanismes de socialisation et d'encadrement des jeunes ainsi que les secteurs de l'enseignement et de la formation, en vue de développer les aptitudes intellectuelles et cognitives des jeunes du monde arabe et de les préparer à faire face aux mutations et à relever les défis générés par la conjoncture internationale actuelle. De son côté, M. Abdelmouez Boukhari, secrétaire général adjoint de l'Organisation de la Conférence islamique (OCI), a souligné l'importance du rôle dévolu aux jeunes, qui représentent la moitié des habitants du monde musulman, dans la poursuite des efforts de développement et pour gagner les paris de l'avenir. Il a, également, mis l'accent sur l'importance que revêt l'échange d'expertises et d'expériences entre les Etats arabes, dans le domaine de la jeunesse, s'agissant en particulier de l'éradication des phénomènes d'exclusion et de marginalisation, tels que le chômage et l'analphabétisme. Il a, par ailleurs, relevé l'impératif de renforcer l'adhésion des jeunes à la révolution technologique et de les sensibiliser à l'importance de sauvegarder leur identité arabo-musulmane tout en encourageant leur ouverture sur l'autre et sur la modernité. Pour sa part, M. Ali Ben Abdelkhalek Guarni, Directeur général du Bureau arabe de l'éducation des pays du Golfe a indiqué que la Tunisie représente un modèle de l'Islam moderne et modéré et fait partie des pays pionniers en matière d'encadrement des jeunes, élément cardinal de sa politique nationale. Il a, aussi, mis l'accent sur l'impératif de protéger les jeunes du monde arabe contre les fléaux sociaux dont le chômage, et contre l'aliénation et l'acculturation, à travers le développement des systèmes d'enseignement et de formation. Il a, également, appelé à protéger cette catégorie contre la délinquance et l'exclusion et à renforcer les liens de rapprochement et de dialogue avec les jeunes tout en leur ouvrant les perspectives de participation à la vie publique et à l'oeuvre de développement. De son côté, Mme Sima Bahout, secrétaire générale-adjointe, représentante du secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, a salué l'expérience avant-gardiste de la Tunisie dans le domaine de la protection et de l'encadrement des jeunes, du renforcement de leur adhésion à la vie publique et de la promotion de leurs capacités cognitives et créatrices. Elle a relevé que les sociétés arabes sont appelées à déployer davantage d'effort afin de résoudre les problèmes qui entravent le développement des jeunes, particulièrement, le chômage et l'exclusion. Par ailleurs, M. Saleh Ben Slimane Wahibi, secrétaire général de la Conférence mondiale de la jeunesse islamique a passé en revue les programmes élaborés par cette institution au profit des jeunes de tous les pays du monde, en octroyant des bourses d'études. Il a précisé que cette organisation oeuvre aussi à appuyer les associations estudiantines et de jeunes à travers la mise en place de stratégies communes pour l'échange d'expertises dans le domaine de l'animation de jeunesse, parallèlement à l'impulsion des efforts visant à réunir les facteurs d'un environnement sain, garantissant aux jeunes, une vie digne et décente. De son côté, Dr Ibrahim Hassaballah, Directeur général de la fondation caritative islamique mondiale a fait remarquer que l'intérêt accordé aux jeunes doit commencer dès la première enfance, compte tenu de l'impact de cette période sur la formation de la personnalité de l'adolescent et du jeune. Il a souligné l'impératif de faire preuve de souplesse et d'ouverture dans le traitement des questions de la famille et de l'enfance et d'engager avec les jeunes un dialogue constructif afin de leur épargner toute forme de privation. Pour sa part, Dr Ghada El Hafedh, représentante du Directeur du Bureau régional du Moyen-Orient de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a fait observer que la jeunesse est une étape cruciale et décisive dans la formation de la personnalité de l'individu, eu égard aux changements physiologiques et psychologiques qui influent sur la vie de l'Homme, ce qui implique, a-t-elle précisé, surcroît d'intérêt à la santé des jeunes, à travers, notamment, le renforcement des programmes de coopération entre l'OMS et les organisations de jeunesse des différents pays du monde. De son côté, M. Ibrahim Ben Abdallah El Khazim, Directeur exécutif du Fonds de Solidarité islamique, a indiqué que les questions inhérentes aux jeunes font partie des principales questions qui intéressent les sociétés, notamment, à la lumière des mutations sociales que connaît le monde, mettant l'accent sur l'impératif de promouvoir le dialogue civilisationnel portant sur les préoccupations et les aspirations des jeunes. M. Patrick Venturini, Secrétaire Général de l'Association Internationale des Conseils Economiques et Sociaux et des Institutions Similaires (AICESIS), a salué « l'excellente initiative tunisienne » de placer la question de la jeunesse au coeur des préoccupations internationales, eu égard à la place centrale qu'occupent les jeunes dans la société et à l'apport considérable de cette catégorie sociale aux processus de développement économique et social. Il a présenté l'AICESIS qui compte 56 pays membres, représentés par des conseils et des assemblées consultatives ainsi que par des représentants de la société civile et des organisations de la jeunesse. l'AICESIS a pour objectif de développer la coopération, la solidarité et les échanges entre ses membres et d'établir des partenariats concrets pour contribuer au développement de la gouvernance participative, en vue d'identifier les meilleurs moyens d'impliquer les représentants de la société civile, et en particulier les jeunes, dans l'élaboration de solutions consultatives consacrant la culture du dialogue social et civil. Les conseils économiques et sociaux, a-t-il souligné, sont des plate-formes idéales pour le dialogue et la recherche de consensus, et jouent un rôle utile de relais entre les structures gouvernementales et les organisations civiles. Ils prônent les idéaux d'ouverture, de tolérance et de respect des idées d'autrui qu'imposent aujourd'hui les sociétés modernes et la conjoncture mondiale globalisée, et mettent en exergue l'impératif de renforcer la représentation des jeunes dans les structures économiques et sociales et les organisations associatives, professionnels ou syndicales. Il s'agit également, a-t-il ajouté, de mettre en place des programmes qui répondent aux besoins spécifiques des jeunes, notamment ceux ayant trait à l'emploi, au logement, à la santé, à l'éducation, au sport et aux activités récréatives. De son côté, Mme Elisabeth Longworth, représentante de la directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO) a fait part de sa reconnaissance au gouvernement tunisien, et à sa tête le Président Zine El Abidine, pour son engagement en faveur de la jeunesse, au plan national et international, félicitant la Tunisie d'avoir initié la résolution, adoptée par les NU, proclamant l'année 2010 année internationale de la jeunesse. Elle s'est déclarée impressionnée par les réalisations accomplies en faveur de la jeunesse en Tunisie et du dialogue continu instauré avec les jeunes de toutes catégories et régions, ainsi que de la politique tunisienne qui place les jeunes au premier plan de ses préoccupations. Les jeunes, qui représentent 20 pc de la population mondiale, sont aujourd'hui confrontés, a-t-elle souligné, à des défis économiques, sociaux et culturels considérables qui donnent lieu à un impératif d'innovation et à l'identification des moyens susceptibles de les associer à la vie publique et de les prémunir contre toutes formes d'exclusion, de marginalisation et de violence, en luttant contre l'illétrisme, le chômage et la maladie. L'UNESCO lance dans ce sens, a-t-elle indiqué, plusieurs programmes et approches pluridisciplinaires visant à responsabiliser davantage les jeunes et à les associer à la prise de décision. Mme Gloria La Cava, représentante du Président de la Banque Mondiale, a également rendu hommage au Président Ben Ali pour son initiative de proclamer l'année 2010 année internationale de la jeunesse, soulignant l'importance que revêt l'organisation de ce colloque. Elle a mis en exergue les actions entreprises par la Banque Mondiale en vue d'inclure les jeunes dans ses programmes et de les associer à l'oeuvre de développement. Les rapports et analyses effectuées par la BM montrent, a-t-elle souligné, la contribution primordiale des jeunes au processus de développement et à la croissance économique des pays, ce qui appelle à l'impulsion de l'investissement dans cette catégorie sociale, en lui garantissant savoir, éducation, santé et sécurité, en développant son sens de la citoyenneté et en l'encourageant à créer des projets dans les secteurs porteurs. M. M'Hamed Ali Bouleymen, représentant du Secrétaire Général de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), s'est félicité de la thématique cruciale et décisive de ce colloque qui ouvre l'année 2010, proclamée année internationale de la jeunesse à l'initiative du président Zine El Abidine Ben Ali. La francophonie, a-t-il souligné, accorde une importance primordiale à la jeunesse, à son éducation et au développement de ses capacités, pour lui permettre de relever les défis actuels. Il a rappelé la recommandation issue de la conférence internationale sur le dialogue des civilisations et la diversité culturelle, organisée à Kairouan en juin 2009 appelant à mettre en lien des jeunes du monde entier et à les charger de conduire des interventions dans des domaines significatifs tels que l'éducation citoyenne, la culture de la paix et la défense de l'environnement. Les jeunes constituent, a-t-il indiqué, une priorité dans les actions de l'OIF, ce qui donnera lieu à la réalisation conjointe, en 2010 et 2011, de 10 projets et activités dont la moitié concerneront les jeunes.
