TUNIS (TAP) - Plus de 200 sitinneurs se sont rassemblés, dimanche après-midi, devant le siège de l'Union générale tunisienne du travail, appelant à la libération des personnes interpellées vendredi suite au sit-in Kasbah 3, a constaté un journaliste de l'agence TAP. D'importants renforts policiers étaient déployés dimanche à l'avenue Habib Bourguiba et à ses alentours. Des camions de police étaient stationnés aux entrées de l'avenue Habib Bourguiba, la principale artère de la capitale. Les sitineurs ont scandé des slogans appelant au limogeage du ministre de l'intérieur et à ce que les partis politiques assument leurs responsabilités pour préserver les objectifs de la révolution. Ils ont affirmé qu'ils poursuivront le sit-in jusqu'à ce qu'il soit transféré à la place du gouvernement à la Kasbah. Un des dirigeants de ce mouvement de protestation, Malek Sghaier, a déclaré à l'Agence TAP, que le sit-in est organisé par "des groupes de jeunes indépendants sans aucune coloration politique". Plusieurs groupes de barbus étaient toutefois constatés parmi les manifestants et qui seraient d'obédience islamiste. Les motifs du sit-in peuvent être synthétisés, explique M. Sghaier, dans la lenteur du gouvernement à assainir l'Etat des symboles de l'ancien régime, l'absence d'une liberté d'information et de toute action concrète pour garantir l'indépendance de la justice et faire face aux fonds politiques.