TUNIS (TAP) - Le secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée (UPM), Youssef Lamrani, a appelé au renforcement de la solidarité avec les pays du sud de la Méditerranée, en général, et avec la Tunisie, en particulier, en tant que pays stratégique et important pour l'édification d'une UPM solide répondant aux attentes des peuples de la région. Au cours d'un point de presse, à l'issue de sa rencontre, mardi matin, au palais du gouvernement à la Kasbah, avec le premier ministre du gouvernement de transition, Béji Caïd Essebsi, il a souligné que "les pays du sud de la Méditerranée doivent évoluer vers un partenariat plus solidaire et plus optimiste". Il a expliqué, à ce propos, que l'UPM considère "la transition démocratique en Tunisie comme un modèle régional et méditerranéen unique du genre, surtout qu'il est fondé sur une approche adoptant la participation de toutes les parties". M. Lamrani a expliqué, dans ce sens, que les partenaires de l'Union européenne (UE) dont l'UPM doivent suivre la mutation démocratique en Tunisie, d'autant qu'elle intervient dans une conjoncture où l'UE cherche de nouvelles méthodes de communication avec les pays de voisinage et où la Tunisie oeuvre pour gagner les paris dans les domaines politique et économique. Il a, à cet effet, indiqué que l'Europe doit s'adapter aux mutations dans la région du sud de la Méditerranée, comme elle l'a fait après la chute du mur de Berlin, surtout qu'elle partage avec les pays du sud les mêmes valeurs des droits de l'Homme et de solidarité. Le secrétaire général de l'UPM a affirmé que la nouvelle Tunisie a, en outre, donné l'image d'un symbole de solidarité, à travers l'accueil de dizaines de milliers de réfugiés de Libye. Il a souligné que le pays bénéficie d'un suivi minutieux des instances onusiennes et des organisations internationales qui portent un grand intérêt à l'instauration d'une démocratie active et d'une économie évoluée dans le pays. Dans ce contexte, M. Lamrani a évoqué les projets qui seront réalisés dans les pays du sud de la Méditerranée, pour y consolider le développement social. Il a, en conclusion, fait part de son optimisme pour l'avenir de l'entité euro-méditerranéenne qui représente "un espace adapté pour l'instauration d'un partenariat solide et l'établissement d'alliances régionales". Par ailleurs, le secrétaire général de l'UPM a rencontré, auparavant, le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Mouldi Keffi. Il a expliqué que la rencontre lui a permis de réaffirmer le soutien de l'UPM à la Tunisie d'autant plus qu'il n'est "pas possible de réaliser la démocratie sans développement économique". Concernant l'émigration clandestine, M. Lamrani a indiqué que l'UPM comprend les contraintes auxquelles fait face la Tunisie, dans ce domaine. Il a ajouté que le traitement sécuritaire de la question n'est pas la solution et que l'émigration clandestine "nécessite une approche globale visant, avant toute chose, à garantir des opportunités de développement véritables et permanentes". L'UPM qui est entrée en activité, le 13 juillet 2008, est une instance régionale groupant les pays de l'Union européenne et ceux du bassin méditerranéen, en plus de la Mauritanie et de la Jordanie. Le Marocain Youssef Lamrani a pris ses fonctions en tant que secrétaire général de l'UPM, le 1er juillet 2011, pour succéder au Jordanien, Mohamed Messaada.