TUNIS (TAP) - Le Parti d'Avant-Garde Arabe Démocratique (PAGAD) a affirmé, dimanche, l'urgence d'introduire des réformes du système judiciaire. Evoquant la libération des anciens ministres Béchir Takkari et Abderrahim Zouari, et le départ de l'ancienne présidente de l'OTM Saida Agrebi hors du pays, le PAGAD estime dans un communiqué que "laisser des symboles de l'ancien régime, dont l'implication dans divers crimes et dépassements est prouvée, quitter le pays ou sortir de prison est le résultat d'une complicité claire entre le Gouvernement provisoire et le ministère de la Justice où des magistrats corrompus sont employés pour masquer les véritables affaires de corruption". Il critique, dans un communiqué, publié dimanche, la politique du gouvernement provisoire en matière de justice, politique qui, souligne-t-il, est contraire aux principes de la révolution pour le jugement des criminels et l'instauration d'une justice intègre et indépendante. Cette politique, ajoute le communiqué, "entrave le processus démocratique, notamment au vu des mouvements opérés dans le corps des magistrats, destinés à protéger les symboles de la magistrature corrompue en leur accordant des promotions leur permettant de manipuler le système judiciaire et d'"empêcher le jugement des personnes impliquées dans les crimes et dépassements du régime de Ben Ali". Il a appelé à l'adoption de mesures urgentes permettant d'empêcher les symboles de l'ancien régime de quitter le pays et à la tenue d'un conseil national afin de mettre en place une justice transitionnelle qui empêche l'impunité pour les dirigeants de l'ancien régime.