TUNIS (TAP) - Le rôle des observateurs et des superviseurs lors du processus électoral, tel est le thème de la conférence débat qui a eu lieu, lundi, à la Cité des Sciences, entre l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) et les représentants des partis politiques et des listes indépendantes. A l'ouverture de la séance, Mme Monia Abed, membre de l'ISIE chargée des affaires juridiques et des relations publiques a souligné que la réussite de l'opération électorale est tributaire de la stricte application des principes et dispositions juridiques régissant le processus électoral. Pour sa part, Salsabil Kelibi, enseignante de droit constitutionnel a mis l'accent sur les nuances techniques et fonctionnelles du rôle des observateurs et des superviseurs électoraux. Le rôle des superviseurs, a-t-elle expliqué, revêt un caractère décisionnel en ce sens qu'ils ont une latitude d'action s'agissant de détecter et de recenser les abus et les irrégularités contrairement aux observateurs dont le rôle se limite à enregistrer ces irrégularités. De son côté, Sabina Vigani, directrice du bureau du "Centre Carter", la première organisation non gouvernementale à demander l'accréditation pour l'observation du déroulement des élections en Tunisie a présenté une série de recommandations établies suite à sa présence aux premières étapes des élections de la Constituante, depuis le démarrage de l'inscription électorale. Le centre Carter a appelé à lancer une campagne de sensibilisation des électeurs et de poursuivre à engager des concertations périodiques avec les partis politiques et les organisations de la société civile et les médias. De son côté, M. Moez Bouraoui, président de l'Association "ATID" a présente l'expérience des associations en matière d'observation électorale, relevant le rôle majeur dévolu aux organisations dans la détection des irrégularités et des délits électoraux. Par ailleurs, M. Abdelwaheb El Heni, président du parti "Al-Majd" s'est interrogé sur les irrégularités commises par plusieurs partis au niveau de la publicité électorale en continuant d'afficher les supports de propagande pré-électorale. Rappelant la décision fixant le 12 septembre comme date-butoir de cette publicité, il a appelé à recourir à la justice en vue d'interdire toutes formes de publicité politique durant la prochaine période.