TUNIS, (TAP) - Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), le Syndicat général de la culture et de l'information relevant de l'UGTT et l'Instance Nationale Indépendante pour la Réforme de l'Information et de la communication (INRIC) ont dénoncé, mardi, "les tentatives de putsch menées actuellement contre des syndicats légitimes dans le secteur de la presse". Les trois structures s'indignent, dans un communiqué commun, des restrictions exercées contre l'activité syndicale au sein de certains organes d'information, qualifiées de "violation de la législation nationale et des conventions internationales". Elles "fustigent toutes tentatives de putsch contre les structures syndicales légitimes et contre les syndicalistes de certaines entreprises de presse, dont notamment "Dar El Anwar" et la Société SNIPE", réaffirmant leur attachement à défendre l'action syndicale au sein des entreprises d'information et leur rejet catégorique de toutes les pratiques qui rappellent l'ancien régime. Le SNJT, le syndicat général et de la culture et de l'information et l'INRIC condamnent aussi fermement "la campagne de diffamation et de calomnie dirigée contre l'INRIC par les caciques de l'ancien régime qui suppliaient le président déchu de postuler à un nouveau mandat en 2014 et qui s'opposent aujourd'hui à toute réforme susceptible de les déposséder des privilèges mal acquis sous le régime dictatorial, au premier rangs desquels figurent les responsables des chaînes Hannibal TV et Nessma". Elles appellent, en outre, le gouvernement de transition à réviser les critères de distribution de la publicité de l'Etat et des abonnements contractés par les entreprises et établissements publics, afin d'accorder des chances égales à toutes les entreprises de presse et en particuliers aux nouvelles entreprises, ajoute le communiqué. Les trois instances exhortent le gouvernement à veiller au respect des dispositions de la convention collective de la presse écrite, et qui privent toute entreprise contrevenante de publicité publique. Elles insistent, en outre, sur l'impératif de mettre un terme au vide juridique et d'accélérer la promulgation des textes législatifs garantissant la protection de la liberté de presse et d'expression, et organisant le secteur de l'information conformément aux législations en vigueur dans les pays démocratiques.