TUNIS, (TAP)- Les composantes d'un projet visant à apporter un appui aux partis politiques ont été présentées, mercredi, à Tunis. "Renforcer les éléments constituants d'une démocratie : Appui aux partis politiques" est l'intitulé de ce projet dont la réalisation s'étalera sur toute une année, a précisé Jamel Zran, universitaire et coordinateur du projet. Cette action, cofinancée par l'Union Européenne, sera mise en oeuvre par l'Institut de presse et des sciences de l'information (IPSI) et l'Institut arabe des droits de l'homme (IADH), en partenariat avec la Fondation Konrad Adenaeur. Au lendemain du 14 janvier, la scène politique tunisienne a été bouleversée par l'émergence d'un grand nombre de partis politiques. A ce jour de 114 partis ont été légalisés. "Cette situation est une conséquence du verrouillage de l'espace politique sous l'ancien régime et ne doit pas susciter d'inquiétudes" a expliqué Abdel Basset Ben Hassen, président de l'IADH, qui cite la Hongrie où 250 partis politiques ont été créés en l'espace de quelques semaines au lendemain de sa révolution. Le développement et la diversification de la scène politique est un signe positif mais nécessite toutefois un encadrement et une professionnalisation de l'activité politique a expliqué de son coté M. Zran. Le projet sera présenté, dimanche, aux partis politiques afin de recueillir leurs opinions et explorer leurs besoins immédiats, a annoncé Lamia Grar, directrice exécutive de l'IADH. L'édification d'une démocratie en Tunisie au service de l'intérêt général est l'objectif de cette initiative à laquelle l'IPSI est totalement partenaire, a soutenu, pour sa part, Mohamed Ali Kembi, directeur de l'Institut. Le projet se compose de plusieurs activités dont l'organisation de 6 forums thématiques pour la promotion d'un dialogue entre les partis politiques et les représentants de la société civile et des séminaires de formation et d'information destinés aux cadres des partis politiques. Le programme concernera le grand Tunis mais et surtout l'intérieur du pays. Il est vital de concentrer l'action à Tunis mais aussi dans les régions, a expliqué M. Zran. La dérive sécuritaire et les troubles qui ne cessent d'agiter le pays sont en fait la conséquence de l'absence d'un encadrement politique à l'intérieur du pays, a-t-il expliqué, d'où la nécessité de renforcer les composantes des partis politiques dans les régions afin qu'elles puissent apporter une alternative et se transformer en une plate-forme de proposition pour le citoyen.