TUNIS (TAP) - Saîf Brahmi et Amine Souissi, deux jeunes promoteurs dans le domaine des nouvelles technologies de la communication (TIC) ont imputé le retard du démarrage de leurs projets à la multiplicité des administrations intervenantes et aux procédures administratives compliquées. Ils ont indiqué, à ce propos, que le manque d'informations actualisées et exactes concernant les incitations et les avantages financiers et fiscaux comptent parmi les difficultés majeures que rencontrent les jeunes investisseurs, lors de la réalisation de leurs projet. Un certain nombre de participants aux « Journées Nationales de l'Entreprenariat et de l'Innovation », organisées les 29 et 30 Novembre 2011, au siège de l'UTICA (Union Tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat) ont évoqué la question de la lenteur des procédures administratives ainsi que l'accès difficile au financement notamment auprès des banques commerciales. Ils ont été unanimes à affirmer que la persistance de tels obstacles (la complexité des procédures et la lenteur des délais d'obtention des déclarations nécessaires) observés même après la révolution du 14 janvier, sont à l'origine de l'avortement de plusieurs idées des projets. M.Khalil Ammar, président directeur général de la Banque de financement des petites et moyennes entreprises(BFPME) a précisé que les nouveaux jeunes promoteurs ont besoin d'être soutenus, ajoutant que ces derniers ignorent les rouages de l'administration et les sources de financement, lesquelles constituent des facteurs déterminants pour la réussite de projet. Il a relevé que l'opération d'audit réalisée, dernièrement, par la banque a fait ressortir que les projets financés par la banque et en difficulté souffrent essentiellement de problèmes de gestion. Le responsable a annoncé que la banque a préparé un projet, qui sera présenté au nouveau gouvernement. Ce projet a pour objectif de développer les capacités de la banque et de mobiliser les mécanismes aux fins de d'appuyer les petites entreprises et d'impulser l'initiative et l'innovation. De son coté, M.Nouredine Taktak, directeur général adjoint de l'Agence de promotion de l'industrie et de l'innovation (APII) a indiqué, dans une déclaration à la TAP, que l'agence projette la réalisation de quatre études pour le cout de 500 mille dinars. La première étude portera sur la recherche des causes de la non réalisation de certains projets après l'obtention du financement. La deuxième concernera l'évaluation des projets et l'identification des raisons de l'annulation d'autres investissements. La troisième, étudiera les moyens disponibles dans les régions du Centre-Ouest, du nord-ouest et du sud de la Tunisie aux plans des conditions naturelles et économiques. Quant à la quatrième, elle se concentrera sur les projets dans le secteur des industries agroalimentaires.