M. Mohamed Salah Jennadi, technicien comptable, n'a pas pu réaliser son projet de rénovation et de conditionnement des pièces mécaniques bien qu'il ait effectué toutes les procédures d'usage et obtenu les différents documents administratifs, comme l'agrément de l'agence de promotion de l'industrie et de l'innovation (APII), la patente… Même le bureau et l'unité de production sont disponibles. Un seul papier manque pour l'entrée en fonction de cette unité, à savoir l'autorisation d'entrée des produits (quota) délivrée, en principe, après une visite technique des autorités compétentes pour s'assurer et vérifier que l'unité de production est dans les normes. Prix abordables avec garantie Le projet consiste, en fait, à importer des pièces mécaniques usagées de l'étranger, essentiellement de l'Europe pour les rectifier, les rénover et les vendre pour les consommateurs tunisiens des prix abordables avec garantie et des informations sur le pays d'origine de la pièce. Les responsables administratifs ont proposé à M. Jennadi de créer son entreprise en off-shore, c'est-à-dire importer les pièces mécaniques, les rénover puis les vendre aux pays extérieurs, chose qui n'arrange pas notre interlocuteur. D'autant plus, qu'il n'existe par un texte législatif qui stipule clairement qu'une entreprise de ce genre ne peut pas être créée en Tunisie. En plus, il y a des entreprises similaires qui travaillent déjà depuis longtemps sur le territoire tunisien. Pourquoi donc permettre à des promoteurs de créer leur entreprise et en empêcher d'autres. La liberté d'investissement permet à toute personne de créer son projet et d'être responsable de sa rentabilité. En plus, ce jeune promoteur a effectué l'étude de rentabilité du projet, le schéma de financement et celui des machines à acquérir… Huit mois après l'obtention de l'agrément, le projet en question, dont l'investissement est d'une valeur de 150.000 dinars, n'est pas encore entré en fonction et c'est bien dommage. Le catalogue des machines à acquérir est entre les mains de notre interlocuteur qui estime que ce projet peut faire travailler de la main-d'œuvre tunisienne, soit 8, 15 personnes, voire plus, en fonction de la demande. Aucune réponse convaincante n'est donnée par l'administration pour expliquer sa position. Le jeune promoteur a d'ailleurs sollicité une entrevue avec le ministre de l'Industrie et de la Technologie pour présenter son cas, mais la réponse tarde à venir…