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L'année 2012, rude épreuve pour le nouveau gouvernement (statisticien- économiste)
Publié dans TAP le 24 - 12 - 2011

TUNIS (TAP, par Noureddine Bokri) - Une rude épreuve attend le nouveau gouvernement en 2012, année durant laquelle l'équipe gouvernementale doit s'attaquer à des chantiers conjoncturels et aussi structurels.
D'après le Président de la République, une trêve politique et sociale est nécessaire pour se mettre à l'œuvre et ensuite s'évaluer.
M. Hosni Nemsia, statisticien et économiste tunisien a apporté, dans une interview accordée à la TAP, des éclairages sur la portée de cette trêve et sur l'indispensable culture de l'évaluation.
La trêve, apportera-t-elle des solutions au marasme socio-économique dans le futur proche?
L'idée d'une trêve de quelques mois me paraît très bonne, elle permettra aux opérateurs privés de regagner la confiance, à la population de calmer ses esprits et à l'administration et au secteur public, de manière générale, de se préparer à une réforme de fond.
Néanmoins, il faut avoir conscience de la taille des enjeux socio-économiques qui se présentent au pays durant cette période. La durée de six mois de trêve ne permettra pas de résorber, même partiellement, le chômage, de réduire la pauvreté, d'anéantir l'analphabétisme et de supprimer l'exclusion sociale.
Maintes défis attendent le nouveau gouvernement en l'année 2012 où la conjoncture internationale s'annonce difficile. Quelles démarches proposez-vous pour pouvoir se prémunir contre les éventuels risques et faire face à cette nouvelle donne?
C'est vrai que la conjoncture internationale actuellement en récession représente une contrainte exogène supplémentaire qui pèse très lourd face aux défis lancés sur le plan national. C'est vrai aussi que la relance de l'économie nationale ne peut pas se faire dans un climat de revendications et de blocage des unités de production.
Mais, le nouveau Premier Ministre se soucie principalement de grandes réformes structurelles ou de développement qui est, par définition, un processus de changement continu.
Cependant, sans réforme foncière toute action politique de changement structurel ne peut donner que des résultats temporaires. Une bonne politique foncière ne peut que favoriser l'investissement, améliorer la productivité et habiliter les populations (pauvres et moins pauvres) et les opérateurs à profiter des opportunités économiques qui s'offrent à eux et à participer davantage à la vie de la société.
Il faut faciliter, entre autres démarches, la tache aux investisseurs qui ont du mal à implanter leurs projets en raison de la lourdeur des procédures administratives foncières et la centralisation de la décision dans la capitale qui engendre un délai d'attente dépassant souvent 3 années.
2012 est également une année d'évaluation. Quels sont les structures et les programmes ciblés par cette évaluation?
Le Président de République et le Chef du Gouvernement ont annoncé que la Tunisie va faire l'objet d'une réforme profonde touchant tous les secteurs d'activité. Le lancement de ces réformes semble imminent. Sans avoir un programme et une vision claire de l'état des lieux, des orientations et des objectifs l'on pourrait courir le risque de prendre des décisions à la précipitation aggravant davantage certaines situations.
L'année 2012 doit être celle de l'évaluation de tous les programmes, actions et politiques engagés depuis des années ainsi que les structures publiques. Car, la culture de l'évaluation a disparu sous le régime déchu en raison de la centralisation des décisions et des pouvoirs entre les mains du président.
Cette évaluation devrait cibler également les programmes forts consommateurs de moyens budgétaires tels que le Programme d'éducation des adultes, le Programme Régional de Développement, les instruments d'insertion professionnelle, les Programmes de Développement Agricoles et le Programme de Mise à Niveau.
Elle devra concerner aussi tous les secteurs afin de préparer les bases au gouvernement suivant et cadrer son plan de développement pour une période de plusieurs années.
Certains programmes de portée économique seront lancés en 2012, comme le PECAM (Programme d'Accès aux Marchés Extérieurs), qui va prendre le relais du PMI (Programme de Modernisation Industrielle). Seront-t-ils de bonnes relèves ou toute la politique économique doit être révisée?
Tous les programmes déjà en application doivent faire l'objet d'une évaluation objective, pour les renforcer, les réorienter et les adapter à la conjoncture ou les arrêter. Le point faible de la nouvelle approche économique réside dans l'absence d'une implication des bénéficiaires.
La politique industrielle ne peut pas se faire dans les bureaux du Ministère de l'industrie sans la participation active des opérateurs industriels. En plus, le PECAM a été élaboré, en tant que programme, depuis plus d'une année, par conséquent il n'a pas pris en considération l'environnement économique et social dans lequel se trouve actuellement l'entreprise tunisienne.
Les objectifs du programme PECAM ainsi que sa population-cible doivent être adaptés à la nouvelle conjoncture nationale et internationale afin de répondre au mieux aux besoins de l'entreprise tunisienne.


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