TUNIS (TAP) - De nombreux enseignants et représentants des structures syndicales à la faculté des lettres, des arts et des humanités à la Manouba se sont rassemblés, mercredi, devant le siège du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Ils réclament l'intervention des autorités de tutelle pour la levée du sit-in observé dans l'enceinte universitaire, depuis le 28 novembre 2011. Les protestataires, en colère, ont brandi des pancartes sur lesquelles on peut lire, notamment, "sit-inneurs, dégagez", "universités de Tunisie, unissez-vous", "l'enseignement est démocratique" ou encore "les sit-inneurs ne sont pas au dessus de la loi". La reprise des cours à la faculté de la Manouba est impossible dans ces conditions, souligne l'enseignante Afifa Marzouki. Elle a ajouté que le règlement de la question dépend de la position des autorités de tutelle qui sont restées indifférentes aux appels incessants des corps enseignant et syndical. Pour des raisons pédagogiques, il est impossible de travailler dans des conditions pareilles, a-t-elle ajouté. Son collègue El Karray Kosantini est du même avis. Il estime que la reprise des cours dépend de l'engagement du ministère à honorer ses promesses faites aux membres du conseil scientifique de la faculté. Ces promesses consistent en l'évacuation des intrus de la faculté et le transfert du lieu du sit-in du hall à un autre endroit de manière à ne pas gêner la marche des cours. Des représentants de la fédération générale de l'enseignement supérieur, du conseil scientifique de la faculté des lettres et de l'Union générale des étudiants de Tunisie (UGET) ainsi que le syndicat de base des enseignants de la faculté de la Manouba ont été accueillis, mercredi, par le chef de cabinet du ministère de l'enseignement et de la recherche scientifique. La réunion s'est axée sur l'évolution de la situation à la faculté de la Manouba et les préoccupations du corps enseignant. Le mouvement de protestation a pour objectif d'attirer l'attention sur ce qui se passe aujourd'hui à la faculté depuis plus d'un mois et à convaincre le ministère à honorer ses engagements envers les membres du conseil scientifique et les représentants syndicaux, a précisé une source syndicale. Le ministère avait plaidé pour la réouverture de la faculté et appelé à la nécessité de garantir la sécurité dans l'enceinte universitaire.