INFOTUNISIE – Après deux semaines de négociations en vue de se mettre d'accord sur une action mondiale capable de faire face aux changements climatiques et réduire à 2% les émissions excessives des gaz à effet de serre notamment dans les pays industrialisés, le sommet mondial de Copenhague (COP15) est clôturé samedi dernier laissant derrière lui des points de vue croisés et un vent d'incertitude à l'horizon. ! La conclusion tirée de ce sommet est peu probantes puisque la tentative d'arriver à un accord mondial «minimum requis» a échoué vu l'attitude «méfiante» de certains pays à l'intérêt commun face à la menace incessante des émissions des gaz à effet de serre (CO2) notamment ceux issus de la déforestation, de l'érosion et la dégradation des sols. Partageant avec la communauté internationale, l'espoir de faire du COP15 un tremplin vers une planète stabilisée, saine et non polluée, la Tunisie, représentée par une délégation présidée par M. Nadhir Hamada, ministre de l'environnement et du développement durable, œuvre incessamment à traiter ce fléau environnemental sous tous ses angles. La stratégie adoptée en Tunisie quant aux changements climatiques repose sur la conviction que battre cette menace environnementale et ses effets destructeurs sur la nature, l'économie et la vie sociale est tributaire du traitement des questions de développement, de la lutte contre la pauvreté, la réduction de la fracture numérique entre les pays, la sécurité alimentaire et énergétique. L'accord de Copenhague entend limiter le réchauffement planétaire à 2 degrés par rapport aux niveaux préindustriels. Il prévoit également 30 milliards de dollars à court terme (années 2010, 2011 et 2012), puis une montée en puissance pour arriver à 100 milliards de dollars d'ici à 2020, destinés en priorité aux pays les plus vulnérables afin de les aider à s'adapter aux impacts du dérèglement climatique. De son côté, la Tunisie ne cesse d'accorder un intérêt particulier à la préservation de l'environnement et la lutte contre les phénomènes menaçant l'équilibre climatique à travers notamment l'attribution de 1,2% du PIB au service des programmes de l'environnement et des ressources naturelles. L'ambition énergétique tunisienne est d'atteindre 20% d'économie d'énergie ainsi qu'une exploitation des énergies renouvelables, à raison de 10%, dans la production de l'électricité en 2011 et à deux années de l'expiration du protocole de Kyoto.