ATHENES (TAP) - Les chefs des trois partis gouvernementaux grecs qui participaient mercredi soir à une réunion cruciale sur le plan de sauvetage du pays se sont quittés sans accord global, en raison d'un seul différend qui devrait être résolu avant jeudi soir, selon un communiqué du Premier ministre. ''Il y a eu un accord large sur tous les points du programme sauf un qui demande plus de discussions avec la troïka'', ont indiqué les services de Lucas Papademos dans un communiqué après huit heures de négociations. Le Premier ministre a poursuivi la discussion dans la foulée avec les représentants des créanciers du pays (UE-BCE-FMI), afin d'apporter une réponse et de ''conclure un accord en vue de la réunion de l'eurogroupe'' prévue jeudi soir à Bruxelles, a ajouté ce texte. La Grèce est toujours menacée d'un défaut de paiement dès le 20 mars, date à laquelle elle doit rembourser une obligation de 14,5 milliards d'euros qui arrive à l'échéance. Le point de divergence porte sur ''la réduction des retraites'', a précisé à la presse une source gouvernementale. La réunion de Georges Papandréou (socialiste), Antonis Samaras (droite) et Georges Karatzaféris (extrême droite) chez M. Papademos avait débuté mercredi à 17H00 locales (14H00 gmt) et visait à recevoir le consentement des partis gouvernementaux sur les mesures de rigueur réclamées par la troïka en échange d'un nouveau prêt de 130 milliards d'euros. Parmi les mesures de rigueur envisagées, figurent une réduction du salaire minimum et le licenciement de 15.000 employés du secteur public et des coupes de 15 pour cent dans les retraites complémentaires. Le dirigeant d'extrême droite est sorti le premier de la résidence du Premier ministre en dénonçant la pression de la troïka pour réduire les retraites complémentaires. ''Nous avons passé sept heures en discutant sur cette question'', a indiqué aux journalistes M. Karatzaféris. ''J'ai clarifié mes intentions depuis le début de la réunion: je ne peux pas en une heure m'engager sur un plan qui va engager le pays pour 40 ou 50 ans sans avoir des assurances (légales) que ces mesures vont faire sortir le pays de l'impasse'', a-t-il déclaré à la presse. De son côté, M. Samaras a souligné que ''les négociations continuaient sur la question des retraites''. ''En ce moment difficile, il faut prendre soin des retraités, c'est une position nationale et de conscience'', a-t-il souligné. Selon le communiqué des services de M. Papademos, ''M. Karatzaféris a exprimé de nombreuses réserves'' sur le plan, très attendu par les créanciers du pays et les marchés.