OUAGADOUGOU (de l'envoyé de TAP: Sofien Manaï) - La diaspora tunisienne peut contribuer significativement au développement, aussi bien à l'échelle nationale que continentale et ce, à travers le transfert de la connaissance, des compétences et des technologies, ont affirmé les participants à la table ronde, organisée, samedi, à Ouagadougou, sur le thème "la diaspora africaine". Ses initiatives en Tunisie témoignent, sans conteste, de ses contributions dans les domines de la recherche, la santé, l'éducation et autres secteurs de développement ont souligné les participants à cette manifestation, organisée par l'Association pour le développement de l'éducation en Afrique (ADEA). Les participants ont mis en valeur la contribution de la diaspora tunisienne dans le processus de développement et exhorté ses membres à s'impliquer davantage en Afrique. Ils ont appelé à la réforme des systèmes nationaux de l'éducation et de la formation en vue de contribuer à la croissance économique et au développement durable. Les initiatives de la diaspora tunisienne ont été évoquées lors d'un exposé présenté par l'ancien ambassadeur de Tunisie au Japon, Salah Hannachi. Cette diaspora, a-t-il dit, a contribué à la création du pôle technologique à Borj Cédria (dans le gouvernorat de Ben Arous), spécialisé en énergie renouvelable, eau et environnement. Ce pôle abrite, aujourd'hui, plusieurs espaces pour la formation universitaire, la recherche scientifique et le développement technologique, ainsi qu'un espace des ressources technologiques et d'accueil des entreprises, a-t-il ajouté. La table ronde a été organisée en marge de la Triennale 2012 sur l'éducation prévue, du 12 au 17 février, à Ouagadougou, à l'initiative de l'ADEA. Elle vise à nouer des contacts avec les membres de la diaspora africaine et par la même, partager les expériences en vue d'apporter des réponses à la question sur la contribution de l'éducation au développement durable en Afrique. La Tunisie sera présente à la Triennale 2012 par une délégation composée de représentants de structures socioprofessionnelles, de la société civile et du secteur privé. Créée en 1998, l'ADEA se veut un forum de dialogue sur les politiques de l'enseignement. Son bureau exécutif se compose de ministres africains de l'enseignement et de représentants d'organisations de développement du secteur. Le secrétariat de l'association est installé en Tunisie, au siège de la Banque africaine de développement.