TUNIS (TAP) - Le ministre chargé de la Réforme administrative, Mohamed Abou, a indiqué que la présidence du gouvernement a entamé la mise en place de structures supervisant la réforme administrative, au niveau central, dans les différents ministères, ainsi qu'au niveau régional, aux sièges des gouvernorats. Ces structures, a-t-il ajouté, vont travailler en coordination avec le ministre chargé de la Réforme administrative. Au cours de la rencontre périodique de la cellule d'information et de communication du Premier ministère, vendredi, au palais du gouvernement, le ministre a souligné que la simplification des mesures administratives est l'une des priorités du gouvernement, d'autant plus que les difficultés administratives font obstacle à l'investissement, portent atteinte aux intérêts du citoyen et ouvrent la voie à la corruption. Il a, dans ce sens, mis l'accent sur la détermination du ministère de promouvoir les services administratifs, grâce à l'Internet, en plus des efforts menés pour dynamiser le contrôle administratif dont les structures sont marginalisées, en particulier au niveau des ressources humaines qui, a-t-il souligné, ont besoin de formation et de prérogatives plus importantes qui leur évitent de s'en référer, à chaque fois, au ministre pour prendre les décisions. Le ministre a expliqué, d'autre part, que le secteur public ne peut pas absorber tous les sans emploi dont le nombre dépasse 750 mille, soulignant l'engagement du gouvernement à ce que tous les concours se déroulent dans le cadre de la transparence et de la neutralité. En outre, M. Abou a indiqué que 580 mille fonctionnaires travaillent dans le secteur public, un nombre supérieur aux besoins de l'administration tunisienne. Il a affirmé, à ce propos, qu'à l'avenir, les promotions ne se feront plus sur la base de l'allégeance à un parti ou de relations particulières, mais conformément à une nouvelle conception, principalement, sur la base des concours. A propos du dossier des travailleurs de chantiers, le ministre a souligné l'importance de leur nombre qui avoisine les 57 mille travailleurs alors que le nombre fourni au ministère, en 2010, ne dépasse pas 16 mille travailleurs, relevant des informations faisant état de personnes bénéficiant d'un salaire de ce secteur, alors qu'ils ont une source de revenu provenant d'autres activités. Le ministre a annoncé la constitution d'une structure de contrôle pour la vérification de cette question, alors qu'une autre structure de contrôle a été chargée du suivi du dossier des travailleurs de chantiers. Concernant le projet de la semaine de travail de cinq jours, Il a affirmé que l'idée est basée sur une ancienne étude réalisée en 2007 ayant fait l'objet d'un consensus général "mais qui avait été refusée par l'ancienne présidence de la République pour des considérations politiques". Il a précisé que ce projet ne contient pas une réduction du nombre des heures de travail. Il a ajouté que, conformément à la législation et à la réalité, le nombre d'heures de travail pour le fonctionnaire dépasse celui en vigueur dans les pays européens, affirmant que l'adoption de ce projet "dépend du sondage d'opinion placé sur Internet et du vote des fonctionnaires et des citoyens". M. Mohamed Abou a fait remarquer que les réponses obtenues jusqu'à présent par ce sondage sont considérées comme "prometteuses" et reflètent l'adhésion de la plupart des votants à ce projet. Il a, dans ce sens, expliqué que les résultats seront annoncés à la fin du mois de mars en cours et qu'un projet de loi sera préparé pour être soumis à l'Assemblée nationale constituante, après réception des réponses des différents ministères sur cette question. Dans ses réponses aux questions des journalistes, à propos du prélèvement du salaire de quatre jours de travail pour les fonctionnaires, le ministre a expliqué que cette proposition fait partie du projet de loi de finances complémentaire et des idées présentées par le gouvernement. Il a indiqué que le ministère va se réunir, samedi, avec des représentants du bureau exécutif de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), pour l'examen de cette question.