TUNIS (TAP) - Les réactions des partis politiques et des organisations de la société civile se poursuivent pour condamner le retrait du drapeau national, mercredi, à la faculté de lettres de la Manouba. Dans des déclarations rendues publiques, jeudi, ils ont exprimé leur refus de la violence ainsi que le souci d'assurer l'intégrité de l'enceinte universitaire. Le mouvement «Ennahdha» a fermement dénoncé le retrait du drapeau national, affirmant qu'un «tel comportement constitue une atteinte à un symbole national sous lequel sont tombés en martyrs des enfants de la patrie dans leurs luttes contre la colonisation et la tyrannie». «Ennahdha» appelle dans sa déclaration «l'ensemble des parties estudiantines et universitaires à l'apaisement et à éviter l'escalade dans le discours, le comportement et les procédures ainsi que le refus de la violence d'où qu'elle vienne». Il réaffirme «la nécessité d'opter pour le dialogue afin de trouver des solutions adéquates qui garantissent l'intégrité de l'université, les droits des étudiants et leurs libertés». Le parti des Jeunes libres a souligné pour sa part que toucher au drapeau national constitue une atteinte au prestige de l'Etat tunisien et une humiliation flagrante contre l'identité du peuple tunisien. Il a affirmé que le drapeau national est «celui qui a été immaculé par le sang des résistants et sous lequel s'est uni l'ensemble du peuple tunisien qui est attaché à son identité islamique et son patrimoine arabe». Le parti appelle le gouvernement et la société civile et politique «à faire preuve de rigueur» face à de «tels dépassements». L'Union des écrivains tunisiens a également condamné cet acte contre «le symbole de la souveraineté nationale pour laquelle ont milité des générations et sont morts un grand nombre de Tunisiens» appelant à traduire en justice les auteurs de cet acte. L'Union a également appelé «les autorités de tutelle à intervenir de manière effective et à appliquer la loi en préservant l'indépendance de l'université et sa neutralité face aux tiraillements politiques». Elle a mis l'accent sur son attachement «au caractère civil de l'Etat, aux libertés publiques et privées et à la préservation des acquis modernistes de la Tunisie».