Tweet Share LE CAIRE (TAP) - L'ex-chef du Renseignement et vice-président égyptien Omar Souleimane a annoncé vendredi dans un communiqué publié par l'agence officielle Mena qu'il était candidat à la présidentielle prévue en mai, pour répondre selon lui à un "appel" populaire. Cette annonce surprise intervient deux jours avant la clôture dimanche du dépôt des candidatures. M. Souleimane, un pilier du régime d'Hosni Moubarak, avait pourtant affirmé jeudi qu'il ne serait pas candidat. Dans la journée, des Egyptiens avaient manifesté dans un quartier du Caire pour l'appeler à se présenter. "J'ai été très touché par votre position forte et votre insistance à changer les choses par vous-mêmes", affirme M. Souleimane dans le communiqué publié par la Mena. "L'appel que vous avez lancé aujourd'hui est un ordre et je suis un soldat qui n'a jamais désobéi à un ordre de sa vie (...). Je ne peux que répondre à l'appel et participer à la course malgré les obstacles et les difficultés dont je vous ai fait part dans mon communiqué précédent", a-t-il ajouté. M. Souleimane a précisé qu'il devait encore obtenir les parrainages nécessaires à la validation de sa candidature, en promettant de "déployer tous les efforts possibles pour (...) pour réaliser le changement attendu, compléter les objectifs de la révolution et réaliser les espoirs du peuple égyptien". Les candidats ont besoin de 30.000 signatures ou du soutien d'un parti du Parlement. M. Souleimane faisait partie du "premier cercle" de l'ancien président Hosni Moubarak, renversé par un soulèvement populaire en février 2011. Engagé dans la voie militaire, il a rapidement pris le chemin des services secrets, devenant en 1991 le chef des "moukhabarat", le redoutable et tentaculaire bureau des renseignements intérieurs. M. Souleimane, nommé vice-président avant le départ en février du président déchu, avait pourtant affirmé jeudi qu'il ne se présenterait pas car il n'arriverait pas à réunir les soutiens nécessaires. Tweet Share Précédent Suivant