Tweet Share TUNIS (TAP) - Le ministre chargé de la Gouvernance et de la lutte contre la corruption Aberrahmane Ladgham, a indiqué que la création de ce département pour la première fois en Tunisie constitue "un signal fort pour remédier aux lacunes dans ce domaine et mettre en place les mécanismes réglementaires et législatifs y afférents". Présidant, vendredi, à Tunis, l'ouverture d'une conférence sur le thème "Bonne gouvernance: quel rôle pour l'entreprise publique dans la phase post-révolution?", Aberrahmane Ladgham a cité la Banque mondiale qui considère que la bonne gouvernance peut générer un surcroît de croissance de 2 points. Il a fait remarquer que la situation actuelle dans le pays a montré des lacunes de la gouvernance aux niveaux administratif, financier et économique, précisant qu'un premier diagnostic dans ces établissements a induit l'impératif d'entreprendre des mesures urgentes et préventives en matière de bonne gouvernance. Il s'agit, a-t-il dit, d'impulser le rôle des conseils d'administration dans les établissements publics et de renforcer l'audit interne en particulier lors de la conclusion des transactions publiques. Il y a lieu aussi d'installer des cellules de bonne gouvernance au sein des entreprises et établissements publics, de simplifier les procédures dans le secteur des affaires, de renforcer le rôle des guichets uniques et de promouvoir les ressources humaines, avance le ministre. Un représentant de l'Association des chefs d'entreprises publiques tunisiennes Ridha Trabelsi, a souligné que l'entreprise publique demeure le noyau solide de toute économie en terme de contribution à la valeur ajoutée du PIB et de génération d'emplois. Le président de l'Instance «Contrôle général des finances » (CGF) Younes Masmoudi, a estimé que l'absence de la gouvernance, de la demande de reddition de comptes accroît les dépenses au sein de l'entreprise et ouvre la voie à la corruption financière et administrative. Tweet Share Suivant