Tweet Share CARTHAGE (TAP)- Le président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a déclaré que la question de la réconciliation palestinienne a été au centre de l'entretien qu'il a eu, samedi après-midi, au palais de Carthage, avec le président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki, se disant convaincu que la Tunisie "saura montrer son savoir-faire dans la réalisation de la réconciliation" entre les différentes parties de la scène palestinienne. M. Abbas a ajouté, dans sa déclaration aux médias, avoir évoqué avec M. Marzouki, les pourparlers israélo-palestiniens qui ont débuté dans le cadre de l'ONU et sous l'égide de la Jordanie, affirmant avoir informé la partie tunisienne des derniers développements survenus dans ce dossier, dossier qui fera l'objet de rencontres et de contacts bilatéraux dans le cadre du comité de suivi arabe. S'agissant des relations tuniso-palestiniennes, M. Abbas a indiqué qu'il a été convenu de réactiver la commission ministérielle bilatérale, exprimant le souhait de la voir se réunir dans les plus brefs délais. Il a ajouté que cette rencontre lui a offert l'opportunité de faire part de ses remerciements au président Marzouki pour "le lot de terrain dont la Tunisie a fait don à la Palestine pour lui permettre de construire le siège de son ambassade". De son côté, le porte-parole officiel de la présidence de la République, Adnan Moncer, a précisé que le président Mahmoud Abbas a indiqué, au cours de son entretien avec le président Marzouki, en présence des délégations des deux pays, l'octroi à la Tunisie d'un terrain à Ramallah afin qu'elle puisse y établir son ambassade provisoire. Ce local, a-t-il précisé est provisoire, en attendant l'établissement d'un siège définitif de l'ambassade tunisienne à Al Qods. S'agissant des efforts déployés par la Tunisie en vue de soutenir la réconciliation nationale palestinienne, M. Moncer a relevé l'existence d'une tendance à réactiver l'accord de Doha, conclu, six mois auparavant, réaffirmant que la Tunisie fera de son mieux pour rapprocher les vues entre les confrères en Palestine. "Nous ne sommes pas certes un pays riche ni une superpuissance, mais nous disposons d'un pouvoir d'influence qui nous permettra d'établir des contacts avec les antagonistes", a-t-il soutenu. M. Adnan Moncer a rappelé la visite du chef du gouvernement à Gaza, Ismail Haniya en Tunisie, au début de l'année en cours, soulignant que l'invitation a été adressée également au président Abbas, qui s'est toutefois excusé en raison d'un agenda chargé. La Tunisie, qui est disposée à accueillir conjointement MM. Abbas et Haniya, considère que toute distinction entre eux ne peut aucunement être salutaire pour les efforts de réconciliation, a-t-il expliqué. La Tunisie entend organiser très prochainement un congrès sur le prisonnier palestinien, ce qui fait l'objet d'un accord de principe entre les deux parties et pour lequel des efforts internationaux seront mobilisés, a-t-il annoncé. Tweet Share Suivant