Tweet Share TUNIS (TAP) - Le ministère de la Culture a rendu public, mercredi, un communique dans lequel il explique les raisons de l'absence de pavillon tunisien au village international relevant du festival de Cannes. Le ministère indique, à ce propos, que le village international du cinéma est réservé aux organismes gouvernementaux, c'est à dire les centres nationaux de cinéma et les structures gouvernementales en charge du cinéma dans leurs pays respectifs, sachant que le ministère de la Culture avait chargé, l'année dernière, la chambre syndicale des producteurs des films d'organiser le pavillon en vue de contourner la lourdeur administrative. Le communiqué ajoute que la position annoncée du ministère, dès le début, est que la participation au village doit être liée à la présence d'un ou de plusieurs films tunisiens dans l'un des sections du festival et à la disponibilité d'une matière médiatique et promotionnelle à même de «meubler» le pavillon, tels que les catalogues multi-langues, les guides de films, les guides pour producteurs, etc. Le communiqué souligne que le fait que le programme du festival est dépourvu de films tunisiens, dans n'importe quelle section, y compris les sections parallèles, a poussé le ministère à ne pas disposer d'un pavillon au village international, précisant que la présence tunisienne, l'année dernière, est justifiée par le fait que la Tunisie était représentée au programme officiel par le film «Plus jamais peur». Notons que la participation tunisienne avait débuté en 2006 quand la Tunisie avait été hôte d'honneur lors de la manifestation «Cinémas du Monde». D'un autre coté, le communiqué affirme qu'il n'est pas nécessaire d'avoir un pavillon pour assurer la présence des cinéastes tunisiens, ajoutant que le ministère apportera son soutien à tout cinéaste invité pour présenter son film dans la section «short films» ou au forum du financement des films. Par ailleurs, le ministère chargera le directeur de la prochaine session des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) de prendre connaissance des films et de rencontrer des cinéastes arabes, africains et autres. Le communiqué fait savoir que le village international n'est pas le lieu idéal pour commercialiser les films, mais que le ministère est disposé à soutenir l'initiative des professionnels tunisiens qui participeront au marché du film. Le ministère indique aussi que l'organisation d'un pavillon au village coûte à la Tunisie des sommes importantes en devises. En plus, et partant du principe de la neutralité de l'administration, le ministère estime que charger le bureau actuel de la chambre syndicale des producteurs des films d'organiser un pavillon, risque d'être interprété comme une prise de position en faveur d'un clan contre un autre, d'autant que la campagne électorale bat son plein pour élire la nouvelle chambre, le 4 mai. Tweet Share Suivant