Tweet Share TUNIS (TAP) - Les obsèques de Houcine Triki, doyen des combattants du mouvement de la lutte nationale et compagnon de route des grands militants des causes arabes, ont eu lieu lundi matin au cimetière Jallez à Tunis. Houcine Triki, 97 ans, est décédé le samedi 12 mai courant en Argentine à la suite d'un accident de la route à sa sortie de la mosquée où il avait effectué la prière du vendredi. Le défunt avait demandé, de son vivant, à être enterré à côté de ses compagnons Habib Thameur et Youssef Rouissi, au carré des martyrs au Jallez. La dépouille du disparu, couverte du drapeau national, a été accueillie à l'aéroport Tunis-Carthage par le Président de la République provisoire Moncef Marzouki, le président de l'Assemblée Constituante Mustapha Ben Jaafar, des membres du gouvernement, le Mufti de la République et des personnalités nationales qui ont récité la Fatiha à sa mémoire avant de suivre le cortège funèbre jusqu'au cimetière Jellaz. La cérémonie des obsèques s'est également déroulée en présence, notamment, de représentants de partis politiques, de l'épouse argentine du disparu, de ses enfants et de membres de la famille. L'avocat et homme politique Abdellfattah Mourou a prononcé l'oraison funèbre où il a rendu hommage au long parcours militant du défunt qui a été acteur et témoin, durant près d'un siècle, des étapes du mouvement de libération et de tout un chapitre de l'histoire de la Tunisie moderne. Né à Monastir en 1915, Houcine Triki a rejoint en 1938 le Parti Libre Destourien. Emprisonné, il avait été condamné deux fois à mort pour collaboration avec les puissances de l'axe durant la 2e guerre mondiale, puis pour soutien à Salah Ben Youssef, à l'aube de l'indépendance. Feu Houcine Triki était membre du bureau du Maghreb Arabe au Caire avec le leader Habib Bourguiba, Habib Thameur et Abdelkarim Khatabi. Il avait milité en faveur de la révolution algérienne et plaidé diplomatiquement pour la cause maghrébine dans les pays d'Amérique Latine. Il a également milité pour la cause palestinienne qu'il a défendue alors qu'il était ambassadeur de la ligue arabe en Argentine. Penseur et écrivain, le défunt a été l'auteur de nombreux ouvrages, dont, récemment, "voilà la Palestine, le sionisme à nu", imprimé et distribué à Tunis il y a quelques mois. Tweet Share Suivant