Tweet Share LE BARDO (TAP) - Les commissions constitutives de l'Assemblée Constituante, réunies mercredi au Bardo, ont poursuivi l'examen de différentes questions portant sur la nature du régime politique qui sera adopté en Tunisie. Des experts en droit constitutionnel, des représentants de la société civile et d'anciens prisonniers politiques ont été auditionnés par les différentes commissions. Devant la commission des collectivités publiques, régionales et locales, l'expert en droit constitutionnel, Kais Saïd, a évoqué la possibilité de créer des conseils et des parlements législatifs dans les régions, citant l'exemple de l'Italie et de l'Espagne. Ces structures seront chargées de l'examen des questions économiques, sociales, culturelles et sportives dans chaque région, a-t-il dit. "Il est impératif de séparer les prérogatives de ces structures de celles du gouverneur", a-t-il encore soutenu. L'expert a aussi proposé la création d'une deuxième chambre législative représentative des régions chargée de l'examen des projets de loi dans les domaines économiques et sociaux avant de les soumettre aux conseils régionaux. De son coté, la commission des pouvoirs législatif et exécutif a auditionné deux anciens prisonniers politiques Sadok Abidi et Ajmi Ourimi qui ont présenté leurs visions en ce qui concerne le choix du régime politique en Tunisie. M. Abidi (Nationaliste) a appelé à l'adoption du scrutin direct pour l'élection du président de la république qui doit être tunisien et musulman de père en fils, a-t-il dit. Pour sa part M. Ajmi Ourimi (Ennahdha) a défendu le régime parlementaire. "Il ne s'agit pas de réduire les prérogatives du président de la république mais plutôt de donner des prérogatives législatives et de contrôle à la chambre des députés", a-t-il expliqué. Il a aussi estimé que le consensus des partenaires politiques autour "d'un régime démocratique républicain" rend de ce point de vue le choix du régime politique une question secondaire. Sur un autre plan, la commission du préambule et des principes fondamentaux de la Constitution et la commission des structures Constitutionnelles ont poursuivi leurs travaux portant sur l'inscription de l'identité arabo-musulmane dans le préambule de la nouvelle constitution tout en affirmant la nécessité de souligner l'ouverture de la Tunisie sur les valeurs de modernité et de démocratie. Pour ce qui est de la commission des instances constitutionnelles l'accent a été mis sur l'organisation et les prérogatives de l'instance qui sera chargée de superviser les élections. Tweet Share Précédent Suivant