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Ethnographie : 10 pc de sang noir dans les gènes des Tunisiens (historien)
Publié dans TAP le 14 - 06 - 2012


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TUNIS (TAP) - Plusieurs idées reçues sur les noirs de Tunisie et leur origine ont volé en éclats lors d'un séminaire tenu, mardi soir, à la maison Ibn Khaldoun, à Tunis, à l'initiative de la jeune Association Adam pour l'égalité et le développement.
La rencontre visait à faire la lumière, notamment, sur la question du racisme en Tunisie. Le sujet resté tabou sous la dictature, n'a plus de raison d'être occulté, aujourd'hui, après la Révolution de la dignité, affirme le président de l'association, Taoufik Chairi. Il s'agit, selon lui, d'analyser le phénomène du racisme du point de vue scientifique afin de contribuer à changer les mentalités, sans créer pour autant des dissensions ethniques.
Dans sa communication intitulée « les droits des noirs : loi et réalité », Me Chaouki Tabib, Bâtonnier de l'ordre des avocats, président de la Ligue tunisienne pour la citoyenneté, fait remarquer, que la discrimination raciale existe de fait en Tunisie et qu'il faudrait plusieurs générations pour venir à bout de ce phénomène.
La Tunisie fut, certes, le premier pays arabe à abolir l'esclavage, en 1846. Mais, contrairement à ce que l'on peut penser, cette mesure n'était pas destinée à affranchir les esclaves noirs, alors très minoritaires dans le pays.
Elle était, plutôt, la conséquence des pressions exercées sur Ahmed Bey par les gouvernements européens soucieux de protéger leurs ressortissants contre les attaques des corsaires en Méditerranée qui réduisaient leur prise (des blancs essentiellement) en esclavage. Indirectement, les esclaves noirs en Tunisie ont pu, ainsi, profiter de cette loi. En pratique, cette mesure a longtemps rencontré des résistances.
De nos jours et en dépit du fait que les lois tunisiennes garantissent l'égalité entre tous, certaines pratiques discriminatoires subsistent à l'égard des noirs qui représentent 10 pc de la population du pays, proportion qui ne trouve pas son expression dans les nominations aux postes de décision.
Historiquement, rappelle le chercheur Abdelhamid Larguèche (université de la Manouba), dans sa communication intitulée « Etre noir en Tunisie », cette minorité était présente dans le pays bien avant l'époque romaine, aux temps où le Sahara ne constituait pas, comme aujourd'hui, un obstacle naturel. Le brassage des populations d'Afrique sub-saharienne et d'Afrique du nord avait toujours existé. De ce fait, « 10 pc de sang noir sont inscrits dans nos gènes », affirme M.Larguèche.
A l'origine, la majorité des esclaves en Tunisie étaient des blancs, notamment des grecs et des slaves (Skalba en dialecte tunisien, d'où l'appellation esclave). En revanche, les premiers esclaves noirs dans le pays étaient des prisonniers de guerres tribales, livrés comme marchandise aux commerçants. Ils ont servi, dans les villes, comme domestiques chez les riches familles et, dans les oasis du sud du pays, comme main-d'œuvre agricole (jamais dans l'artisanat).
L'abolition de l'esclavage a été acceptée de fait, mais avec des résistances dans les esprits. Il n'existe pas, aujourd'hui, de lois, ni d'idéologies racistes en Tunisie, même si certaines pratiques discriminatoires persistent. Leur éradication doit se faire par l'éducation et la culture. Dans les écoles européennes, la notion de race est remise en question et remplacée par l'identité et la diversité génétique, fait savoir M. Larguèche.
Sous le titre « Essai de recherche dans les oasis du Sud », le sociologue Mohamed Jouili, analyse la situation des noirs qui cohabitent avec les blancs, à El Menchia, un village oasien de Souk Lahad (gouvernorat de Kebili).
Dans cette localité, les « esclaves » d'hier sont devenus les propriétaires d'aujourd'hui, et ont pris leur revanche sur la vie. Comme quoi, la condition des noirs en Tunisie ne peut être appréhendée en bloc (dans une vision communautariste aux contours figés), mais comme un processus individuel en interaction avec l'environnement.
C'est la première rencontre organisée par l'association Adam pour l'égalité et le développement. Créée, officiellement, en mai 2012, celle-ci vise, à travers la formation et la sensibilisation, à promouvoir la tolérance, à lutter contre la discrimination et à défendre les droits des minorités.
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