Mahindra célèbre le black Friday    La Cour des Comptes révèle des financements étrangers massifs pour des associations en Tunisie !    Achraf Hakimi sacré Meilleur Joueur Africain 2025 !    Découvrez les dernières offres d'emploi dans toutes les régions de Tunisie !    Le match Zarzis–Bizerte fixé : La rencontre se jouera à Tataouine    Tunisie : Farès Ferjani remporte l'or    Santé : Révolution des hôpitaux et accès aux soins pour tous les Tunisiens    A3, salaires, heures... Des revendications ignorées qui mènent à la grève    Météo : Pluies et orages sur le nord et le sud, températures en chute cette nuit    Riadh Zghal: Qualité et classement des institutions universitaires, pourquoi?    Le Musée paléo-chrétien de Carthage sera rouvert en décembre 2025    Gemini 3 Pro : L'IA de Google plus forte que GPT-5 et qui fait peur à la concurrence    L'UBCI, partenaire du global AI Congress Africa 2025 : un engagement stratégique pour l'intelligence artificielle    « Dattes tunisiennes à prix imbattables : rendez-vous sur l'avenue Habib Bourguiba ! »    Concours tunisien des produits du terroir : lancement de la 5ème édition    Météo en Tunisie : températures maximales comprises entre 15 et 21 degrés    La médina au temps des pachas beys de Mohamed El Aziz Ben Achour: Entre demeures et monuments    Alerte Technique : Cloudflare frappé par un ''pic de trafic inhabituel''    Justice : Non-lieu en faveur de l'ancien ministre de l'Economie, Samir Saïed    Le SNJT organise un mouvement national dans toute la Tunisie pour défendre la liberté et la dignité des journalistes    B7L9 accueille "Fi Dar Khalti" : une exposition immersive de Fredj Moussa à Bhar Lazreg    La lecture du Pr Slim Laghmani de la résolution du conseil de sécurité relative au plan Trump pour Gaza    Le docteur Mohamed Jemaà, lauréat du Prix de Recherche sur le Cancer King Hussein, édition 2025    Météo en Tunisie : temps nuageux, pluies éparses    Les JCC 2025 dévoilent les films tunisiens en compétition et son affiche haute en couleurs    49 certificats falsifiés : Tunisair appliquera la loi    Institut Salah Azaiez : une intervention chirurgicale exceptionnelle permet à une fillette de 5 ans de respirer,    La protection des enfants contre la violence dans le cyberespace : conférence de l'ATNU le 19 novembre 2025    Tunisiens en France : êtes-vous concernés par la fin de la gratuité des soins ?    Hafida Ben Rejeb Latta : Une force kairouannaise (Album photos    Ridha Bergaoui: Des noix, pour votre plaisir et votre santé    La Tunisie accueille les nouveaux ambassadeurs du Soudan, du Danemark et du Canada    Match Tunisie vs Jordanie : où regarder le match amical préparatif à la CAN 2025 du 14 novembre?    Hafedh Chekir: Accroissement naturel de la population en Tunisie    Jamila Boulakbèche et Isra Ben Taïeb remportent 2 médailles d'or aux Jeux de la Solidarité islamique 2025    Match Tunisie vs Mauritanie : où regarder le match amical préparatif à la CAN Maroc 2025 du 12 novembre?    Drones en Tunisie : des mesures pour encadrer leur usage    Hafida Ben Rejeb Latta ce vendredi à Al Kitab Mutuelleville pour présenter son livre « Une fille de Kairouan »    Quand Mohamed Salah Mzali encourageait Aly Ben Ayed    Amina Srarfi : Fadl Shaker absent des festivals tunisiens    Tunisie : Le budget de la Culture progresse de 8 % en 2026    Qui est le nouvel ambassadeur de Palestine en Tunisie, Rami Farouk Qaddoumi    Secousse tellurique en Tunisie enregistrée à Goubellat, gouvernorat de Béja    Elyes Ghariani: Comment la résolution sur le Sahara occidental peut débloquer l'avenir de la région    Congrès mondial de la JCI : la Poste Tunisienne émet un timbre poste à l'occasion    Le CSS ramène un point du Bardo : Un énorme sentiment de gâchis    Ligue 1 – 11e Journée – EST-CAB (2-0) : L'Espérance domine et gagne    New York en alerte : décès de deux personnes suite à de fortes précipitations    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le rêve de Martin Luther King s'est-il réalisé?
Publié dans Le Temps le 29 - 08 - 2008

Le Temps-Agences - Barack Obama devait prononcer hier soir son discours d'acceptation de l'investiture démocrate, 45 ans jour pour jour après le célèbre "I Have a Dream" de Martin Luther King, vibrant plaidoyer pour l'égalité entre Noirs et Blancs. Aujourd'hui encore, l'Amérique reste confrontée à la question du racisme, malgré des progrès dont témoigne la candidature de M. Obama.
King évoquait une société où les Noirs ne seraient plus victimes de discriminations et vivraient harmonieusement avec les Blancs. Il parlait d'une Amérique où les citoyens ne seraient pas jugés sur la couleur de leur peau. "Je fais le rêve qu'un jour cette nation se lève et vive la véritable signification de son credo: 'nous tenons ces vérités pour évidentes, que tous les hommes ont été créés égaux'", avait lancé le leader de la lutte pour les droits civiques sur les marches du Lincoln Memorial à Washington, le 28 août 1963, lors de son mémorable discours.
A l'époque de King, la ségrégation était légale: les parcs, toilettes, hôtels, cinémas, écoles et fontaines à eau réservés aux Blancs étaient monnaie courante. Les relations sexuelles "interraciales" étaient interdites par des textes de loi et les lynchages de Noirs étaient fréquents.
Les choses ont commencé à changer dans les années 60 avec l'adoption du Civil Rights Act, déclarant illégale la discrimination, et d'autres lois sur le droit de vote et le logement. En 1967, la Cour suprême interdit une loi en Virginie proscrivant les mariages entre Blancs et Noirs.
Aujourd'hui, la candidature d'Obama, fils d'un père noir kenyan et d'une mère blanche du Kansas, et premier Noir investi par un des deux grands partis américains pour briguer la Maison Blanche, montre le chemin parcouru.
Mais 45 ans après le discours de King, des questions demeurent sur la persistance du racisme dans la société américaine. Si le pays est vraiment entré dans une ère "post-raciale", alors pourquoi quelques injures raciales du commentateur radio Don Imus ou les sermons enflammés de l'ancien pasteur noir d'Obama, Jeremiah Wright, provoquent-ils un tel émoi, se demandent certains.
"Tout a changé et rien n'a changé", résume le révérend Joseph Lowery, 86 ans, qui a participé à la lutte pour les droits civiques au côté de King. "C'est le paradoxe dans lequel nous nous trouvons."
La plupart des Américains estiment que le racisme demeure un problème, mais ne se considèrent pas eux-mêmes comme racistes. Reste que les Noirs se disent souvent victimes de discriminations à l'emploi et au logement, selon un sondage du Centre Pew.
Au niveau politique, les Afro-Américains, qui représentent 13% de la population, sont plus nombreux à occuper des fonctions électives. A la Chambre des représentants du Congrès (435 sièges), ils étaient neuf en 1969, contre 43 aujourd'hui. Dans les années 60, on comptait aussi seulement 300 élus noirs locaux, contre 10.000 aujourd'hui, dont 300 maires. La participation des Noirs aux élections a en outre gagné du terrain.
Mais la politique américaine joue également sur les divisions raciales. Depuis les années 60, le système bipartite américain a donné lieu à une ségrégation de facto, les Noirs votant essentiellement pour le camp démocrate. Pas un seul candidat démocrate n'a remporté la majorité du vote blanc depuis 1964, année où les républicains ont mis en place leur "stratégie sudiste", exploitant des questions raciales comme la discrimination positive pour polariser l'électorat.
En 2006, Harold Ford, un démocrate noir du Tennessee, s'est présenté aux élections sénatoriales. Il a fait l'objet d'attaques à caractère raciales dans des spots de campagne, et son adversaire républicain, un Blanc, l'a emporté d'une courte tête.
Si les Noirs arrivent à gagner des circonscriptions où leur communauté est fortement implantée, "il est très inhabituel qu'un candidat noir qui se présente à un poste à l'échelon d'un des Etats du pays soit nommé ou élu", observe Chandler Davidson, professeur à l'université Rice. "Cette polarisation raciale est toujours là."
Aujourd'hui encore, le revenu moyen des Noirs atteint seulement 61% de celui des Blancs, et les Afro-Américains ont presque deux fois plus de risques d'être au chômage et de ne pas avoir d'assurance-santé, selon les statistiques officielles.
Environ 25% vivent sous le seuil de pauvreté, un chiffre qui s'établit à "seulement" 9,3% pour les Blancs. Le taux de pauvreté des enfants noirs, bien qu'en baisse depuis 1963, reste deux fois et demi plus élevé que pour les Blancs.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.