Tweet Share LA HAYE (TAP) - Ratko Mladic a été hospitalisé jeudi pour des examens médicaux et son procès devant le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) à La Haye a été suspendu pour la journée, a annoncé une porte-parole du TPIY. L'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, arrêté en Serbie en 2011 après onze ans de fuite, comparaît depuis le 16 mai à La Haye pour génocide et crimes contre l'humanité. Agé de 70 ans, il souffre de problèmes cardiaques. "Il a dit se sentir mal pendant l'audience, qui a été ajournée", a déclaré Nerma Jelasic, porte-parole du tribunal. Le procès pourrait reprendre vendredi si l'état de santé de Mladic le permet. Dans le cas contraire, une nouvelle date d'audience sera fixée, a ajouté la porte-parole. "Il semblait vraiment malade", a dit à Reuters l'avocat de Mladic, Branko Lukic. "On a tous été très étonnés parce qu'il semblait jusque-là plutôt en forme." Mladic a été conduit à l'hôpital avec un autre de ses défenseurs, a précisé Lukic. Selon un correspondant de Reuters, Ratko Mladic a demandé à faire une pause peu de temps après l'ouverture de l'audience jeudi. Il a alors placé sa tête entre ses mains et le juge a appelé une équipe médicale et a interrompu l'audience. L'ancien chef militaire s'est plaint à plusieurs reprises de problèmes de santé, affirmant notamment être trop faible pour assister à son procès. Il dit souffrir de problèmes dentaires et a été hospitalisé en octobre dernier pour une pneumonie. Il n'avait pas pu assister à l'audience préliminaire du 10 novembre pour des raisons de santé. Les procureurs du TPIY et les familles des victimes redoutent qu'il ne meure avant d'avoir pu répondre des accusations portées à son encontre, comme l'ancien président yougoslave Slobodan Milosevic, décédé en 2006 dans sa cellule de La Haye avant la fin de son procès. Ratko Mladic est poursuivi notamment pour avoir dirigé le siège de Sarajevo (1992-1996) qui a fait 10.000 morts et pour le massacre de Srebrenica, en juillet 1995, au cours duquel près de 8.000 musulmans de Bosnie ont été exécutés. L'ancien général serbo-croate rejette ces accusations "monstrueuses". Il encourt une peine de prison à perpétuité s'il est reconnu coupable. Tweet Share Suivant