DOHA, 13 mars 2010 (TAP) - La Convention internationale sur le commerce des espèces sauvages menacées d'extinction (CITES), qui entame samedi ses travaux à Doha, va réclamer une augmentation de son budget pour aider les pays en développement à protéger leur faune et leur flore, a indiqué son secrétariat. Avec 5 millions USD, la CITES, qui compte 175 Etats parties, est "l'une des plus pauvres", souligne Juan Carlos Vasquez, responsable de la mobilisation des ressources financières. "Nous allons demander au minimum 16Ppc d'augmentation, pour au moins ne pas perdre de moyens, mais il nous faudrait près de 30pc supplémentaires", a-t-il dit à quelques heures de la cérémonie d'ouverture. Le vote du budget est l'un des premiers points à l'agenda. "Nous avons 34.000 espèces placées sous notre protection", rappelle M. Vasquez, en soulignant que pour conduire sa mission la CITES devait s'appuyer sur des travaux scientifiques et aider les pays en développement à préparer leur législation, former et renforcer leurs services de douanes. "Notre budget dédié au renforcement des capacités est trop faible", juge-t-il. "Les principaux importateurs étant les Etats-Unis, l'Europe, le Japon ou la Chine, ils ont des douanes qui fonctionnent", poursuit-il. "Mais il nous faut davantage pour aider les pays en développement à protéger la biodiversité qu'ils abritent. Quand vous punissez, c'est déjà trop tard: les animaux ont été tués". Près de 150 Etats seront représentés cette année à Doha, où le sort de plusieurs espèces emblématiques et à haute valeur commerciale sera examiné, dont le thon rouge de Méditerranée, quatre espèces de requins et les coraux rouges et roses. La CITES étudiera d'ici au 25 mars 42 propositions d'inscription de nouvelles espèces ou de renforcement des régulations commerciales. "La plupart de ces propositions reflètent une inquiétude croissante face à la destruction accélérée des écosystèmes marins et forestiers, liée à la surpêche et à la surexploitation du bois", note la Convention dans un communiqué. "Nous ne voulons pas risquer de laisser tomber le monde en développement dans sa lutte contre le commerce illégal des espèces sauvages", y souligne son secrétaire général, Willem Wijnstekers.