Le résultat de la réunion de Doha soulage les pêcheurs tunisiens du thon rouge. Les partisans de la non interdiction du commerce international du thon rouge de l'Atlantique, viennent de gagner (ce jeudi 18 mars) la bataille qui les opposait à ceux qui ne voulaient plus voir du thon rouge sur nos sushis. La proposition a été rejetée lors de la réunion de la Convention sur le commerce à Doha. Notre confrère http://tempsreel.nouvelobs.com rappelle que 'la principauté de Monaco avait proposé l'inscription de cette espèce à haute valeur commerciale l'Annexe I de la Convention internationale sur le commerce des espèces sauvages menacées (CITES), soulignant que les stocks de thon rouge ont chuté de 75% depuis 1957. Ce, en raison de la surpêche et de la demande croissante''. Il faut dire que le Japon, principal consommateur du thon rouge, et donc meneur de la fronde anti-interdiction, avait réussi à rallier plusieurs pays en développement, dont la Tunisie, dans son camp, notamment les pays en développement, lesquels, par les temps qui courent, ne pouvaient se permettre d'abandonner un secteur qui apporte devises sonnantes et trébuchantes. Notre source précise que 'la proposition a été rejetée par 68 voix, contre 20 favorables et 30 abstentions. La proposition européenne, qui prévoyait un délai d'inscription à l'Annexe I, a également été rejetée par 72 voix contre 43 et 24 abstentions''. Cependant, ce vote condamne à une disparition lente mais inévitable du thonidés. Ce que d'ailleurs regrette Sue Lieberman, directrice des politiques internationales du PEW Environment Group, basé à Washington, qualifiant le rejet de l'interdiction de 'décevant et très irresponsable", et de laisser "l'avenir du thon rouge dans les mains de l'ICCAT", la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique, qui réunit les pays pêcheurs.