Tweet Share TUNIS (TAP) - Le nouveau contrat social de la Tunisie a été signé, lundi au siège de l'Assemblée nationale constituante (ANC) au Bardo. Le document a été signé par Hamadi Jebali, Chef du gouvernement provisoire, Hassine Abassi, secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) et Wided Bouchamaoui, présidente de l'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (UTICA). La cérémonie de signature s'est déroulée en présence, notamment, du directeur général de l'Organisation Internationale du Travail, Guy Ryder et de la ministre belge du travail, Monica De Coninck. La signature du contrat social intervient en marge de la célébration du deuxième anniversaire de la révolution tunisienne. Le document, qui entre en vigueur à la date de sa signature, comporte cinq principaux axes à savoir : "la croissance économique et le développement régional", "les politiques de l'emploi et de la formation professionnelle", "les relations professionnelles et le travail décent", "la protection sociale", "l'institutionnalisation du dialogue social tripartite". M. Hamadi Jebali, Chef du gouvernement provisoire a souligné, à cette occasion, que le dialogue social constitue un des fondements de la stabilité politique, de la cohésion sociale et de la croissance économique et le meilleur moyen de surmonter les tensions sociales, de promouvoir le pays et de réaliser les objectifs de la révolution de la liberté et de la dignité du 17 décembre 2010/14 janvier 2011. Il a indiqué que la situation socioéconomique actuelle recommande à tous de redoubler d'efforts et d'abnégation pour renforcer les prémices de la croissance économique, loin de toute forme de surenchère. Il a, dans ce contexte, appelé à oeuvrer en vue de garantir le droit de tous les tunisiens de vivre dans la dignité, sans exclusion ni marginalisation, de consacrer les valeurs de solidarité entre les régions, les catégories sociales et les générations et de privilégier l'intérêt supérieur du pays. Il a, d'autre part, indiqué que le consensus autour de la signature d'un contrat social entre le gouvernement et ses partenaires sociaux représente un acquis majeur et un motif de fierté pour la Tunisie puisqu'il vient illustrer une profonde conviction commune et une ferme volonté de tracer une feuille de route permettant de trouver des solutions efficaces à tous les problèmes qui préoccupent les acteurs socioéconomiques de manière à jeter les bases d'un lendemain meilleur. M. Jebali a relevé que les axes du contrat social traduisent les principales préoccupations et défis posés. Les axes de ce contrat requièrent d'approfondir le dialogue et la concertation afin de rapprocher les points de vue, aplanir les difficultés et renforcer le consensus autour des thèmes contenus dans ce contrat dans le cadre du respect des droits de toutes les parties. Pour sa part, Mustapha Ben Jaâfar, président de l'Assemblée nationale constituante (ANC) a salué tous les efforts et toutes les initiatives visant à instaurer le dialogue et la concorde entre toutes les composantes de la scène politique, se disant optimiste quant "au sens de la responsabilité et à l'ouverture au dialogue, sans exclusion, affichées par les différentes parties". Il a indiqué que "la signature du contrat social fait de la Tunisie un pays exemplaire qui a démontré, à travers cette entente entre le gouvernement, l'organisation des travailleurs et l'organisation patronale, son aptitude à diffuser la concorde et à résoudre les conflits sociaux par la négociation". Le ministre des Affaires sociales, Khalil Zaouia a indiqué que la signature du contrat social entre les trois partenaires de la production vise à instaurer des relations professionnelles évoluées fondées sur l'institutionnalisation du dialogue social tripartite et à garantir la paix et la stabilité sociale ainsi qu'une croissance économique et un développement social. De son côté, le secrétaire général de l'UGTT, Hassine Abassi a indiqué que la conclusion du contrat social constitue un message clair pour tous dans la mesure où les droits socioéconomiques ainsi que le droit syndical "sont une garantie de la stabilité sociale", appelant les constituants à inscrire ces droits dans la nouvelle constitution. "La réalisation d'un équilibre entre l'efficience économique et les revendications sociales ne peut se réaliser qu'à travers le dialogue et le respect de la loi", a estimé pour sa part Mme Wided Bouchamaoui, présidente de l'UTICA. De son côté, le directeur général du bureau international du travail, Guy Ryder a indiqué que le contrat social dans son ensemble constitue l'un des attributs permettant la réalisation de la stabilité et de la paix sociale en Tunisie post-révolution. Il s'agit aussi, a-t-il dit, d'un facteur pour asseoir un climat d'investissement sain dans le pays et promouvoir l'emploi, un des principaux objectifs de la révolution. Pour la ministre belge du Travail, Monica De Coninck, la signature du premier contrat social en Tunisie vient confirmer l'existence d'un consensus entre les différentes parties pour instaurer un dialogue social garantissant la paix sociale et la stabilité pour les différentes parties politique, sociale et économique en Tunisie. Tweet Share Précédent Suivant