Tweet Share TUNIS (TAP) - La mise en place d'une politique agricole arabe qui prend en considération les objectifs nationaux et régionaux, constitue un impératif pour faire face aux groupements économiques internationaux et réaliser la complémentarité agricole entre les pays arabes, a affirmé M.Mohamed Ben Salem, ministre de l'Agriculture. Intervenant mardi, au cours de l'ouverture de la 41eme session du Conseil exécutif de l'Organisation Arabe pour le Développement Agricole (OADA), le ministre a appelé cet organisme à booster le commerce de produits agricoles à l'échelle inter-arabe et à coordonner les positions lors des discussions avec les partenaires étrangers. Il s'agit, en outre, de tirer profit des compétences qui ont une connaissance précise de la réalité sociale et des spécificités naturelles des régions concernées par les projets, précise encore M.Ben Salem. Le ministre a, dans le même cadre, soutenu une recommandation présentée par un nombre de pays et qui consiste à « appeler le Conseil Economique et Social (CES), relevant de la ligue arabe, à réexaminer le projet visant à renforcer le budget de l'organisation afin de lui permettre de concrétiser sa stratégie de développement durable de l'agriculture arabe (2005/2025), dont l'exécution avance lentement à cause du manque de ressources». M.Rachid Benaissa, ministre algérien de l'Agriculture et du développement rural et président du conseil exécutif de l'OADA, a passé en revue les opportunités de renforcement de la productivité dans les pays arabes. L'aménagement des terres agricoles et le renforcement de la mécanisation (dans les pays arabes, 9 tracteurs sont utilisés pour 1000 hectares, contre 20 tracteurs au niveau international), permettraient de tripler et même de quintupler la production actuelle dans les pays arabes, a-t-il soutenu. Il a recommandé, dans ce cadre, de développer les systèmes de production, d'opter pour des techniques d'irrigation modernes et économes en énergie et d'utiliser les engrais (les pays arabes utilisent actuellement 33kg/ha d'engrais, contre 95kg/ha au niveau international). Il a, notamment, mis l'accent sur l'importance de tirer profit des résultats des recherches agricoles et de promouvoir les investissements dans ce domaine d'autant plus que les ressources financières consacrées à cette activité ne dépassent pas 0,3% du PIB, contre 3% dans les pays développés. Le directeur général de l'OADA, Tarek Moussa Ezadjali, a, pour sa part, plaidé pour l'encouragement de l'investissement agricole afin de réduire la famine, encourager la production agricole durable et combler le fossé croissant entre la production et la consommation des produits alimentaires. Cette réunion qui s'inscrit dans le cadre du suivi de l'activité de l'organisation, au cours de l'année 2012, a pour objectif de prendre connaissance des obstacles qui entravent le travail de cette institution. Au cours des 40 dernières années, l'OADA a réalisé plus de 3 mille études et projets, outre des sessions de formation. L'organisation a, par ailleurs, accordé près de 800 consultations et aides techniques. Tweet Share Suivant