TUNIS, 1er avr 2010 (TAP) - La question des brevets et des médicaments génériques a été au centre d'un séminaire de sensibilisation organisé, jeudi, à Tunis, conjointement par l'Institut national de la normalisation et de la propriété industrielle (INNORPI), un cabinet conseil en propriété industrielle et le ministère de la Santé publique. Participent à la rencontre, des experts tunisiens et étrangers dans les domaines de la normalisation, ainsi que des représentants de laboratoires pharmaceutiques locaux et internationaux. A l'ordre du jour, l'examen de questions relatives aux brevets d'invention et les moyens de concilier entre la protection de la propriété industrielle et les exigences de la santé publique. Cette question est devenue impérative à la lumière du dynamisme que connaît le secteur des industries pharmaceutiques, en Tunisie et dans le monde, et la prise de conscience de la nécessité de couvrir les besoins croissants en médicaments, tout en garantissant l'efficience requise. A ce propos, M. Alain Gallochat, expert en propriété Industrielle, directeur à l'Institut Pasteur, à Paris, a mis en exergue l'évolution du concept de brevet d'invention, au cours de ces dernières années, et de la législation organisant le secteur. Il a, également, relevé le monopole de certains médicaments par des entreprises pharmaceutiques. A ce propos, il a fait remarquer que le brevet d'invention qui protège les droits des laboratoires pharmaceutiques et des sociétés de production de médicaments, ne doit, nullement, constituer une entrave à l'accès du malade aux médicaments. Il a, en outre, insisté sur l'importance d'approfondir le débat, au sein de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), pour concilier entre les droits de propriété industrielle et le droit à la santé, et préconiser un système global y afférent, pouvant etre adopté à l'échelle internationale. Pour sa part, M. Raouf Zmerli, représentant du ministère de la Santé publique, a indiqué que le secteur des industries pharmaceutiques, en Tunisie, connait un rythme de croissance accéléré, parallèlement à l'augmentation du coût des médicaments (10-15 pc par an), ce qui nécessité l'adaptation du système de production nationale aux besoins de la consommation locale et la réalisation de l'équilibre entre exportation et importation.