HAMMAMET, 25 mai 2010 (TAP) - Les résultats de prospection de l'avenir de la méditerranée vers 2030 ont fait l'objet du premier panel de la deuxième édition des "Entretiens de la Méditerranée", intitulé ''Méditerranée 2030: pour une vision commune de l'avenir". Les résultats de ces travaux, qui ont consisté en l'identification des principaux défis à relever par les pays de la région d'ici 20 ans, montrent que cet espace aura à focaliser ses efforts sur des dossiers stratégiques fédérateurs tels que l'énergie, l'agriculture, l'eau, l'environnement, la santé, la finance et l'infrastructure et l'émigration. Pour la mise en place d'une banque méditerranéenne d'investissement Les participants ont plaidé pour la mise en place d'une banque méditerranéenne d'investissement qui aura pour mission de répondre aux besoins de financement des PME méditerranéennes, de stimuler l'investissement, et partant, de créer plus de richesses dans la région. Ils ont recommandé de créer des projets euro-méditerranéens intégrés qui favoriseraient la mobilité des personnes au sein de cette zone (autorisation de la migration temporaire pour des servies contractuels et des projets co-financés par l'Union pour la Méditerranée), l'échange de savoir, d'expertises, de compétences et de technologies entre les deux rives. Ils ont appelé, dans ce cadre, à encourager la création de pôles de compétitivité (clusters) et de recherche euro-méditerranéens, notamment dans les secteurs porteurs et à forte employabilité (TIC, services, efficacité énergétique...) et à mettre en place un réseau euro-méditerranéen de formation professionnelle et de reconnaissance des compétences et diplômes. Intervenant dans le même contexte, M. Gianni De Michelis, ancien ministre italien des Affaires étrangères, a suggéré de mettre en place un système d'enseignement supérieur commun, de consolider le réseautage des universités des deux rives et de développer un marché d'emploi intégré dans la zone. Les panélistes se sont prononcés également pour la création d'un cadre institutionnel commun garantissant la liberté de circulation des biens, des capitaux, des services et des personnes au sein de l'espace euromed et d'un observatoire euroméditerranéen permanent chargé de suivre le processus de développement de la Méditerranée et d'évaluer l'efficacité des mesures qui seront prises pour favoriser l'intégration des pays de la zone. Pour la création d'un fonds méditerranéen environnemental Ils ont, en outre, suggéré de créer un fonds méditerranéen environnemental visant à renforcer la capacité d'adaptation des pays du sud et de l'est de la Méditerranée aux changements climatiques et à financier les projets d'infrastructure de transport, d'énergies renouvelables, en plus de l'élaboration d'une politique commune de sécurité alimentaire et de développement rural. Pour sa part, M. Adrianus Koetsenruijter, Chef de la délégation européenne en Tunisie, a appelé à impliquer davantage les citoyens des nord et sud méditerranéens dans le processus d'édification de l'espace euromed, d'autant que le ''mélange de cultures'' qui en découlera nécessitera une prise de conscience quant à l'importance de l'ancrage d'une vision partagée de ''Mare Nostrum''.