RADES, 30 mai 2010 (TAP) - L'équipe de France a été tenue en échec par la sélection tunisienne de football sur le score de 1 but partout (mi-temps : 1-0), en match amical de préparation pour le Mondial 2010 pour les Bleus et la CAN 2012 pour les "Aigles de Carthage", disputé dimanche soir à Radès devant soixante mille spectateurs. Prenant l'avantage dès le début de la rencontre grâce à Issam Jemaa, la sélection tunisienne a réussi une bonne première mi- temps avant de céder le terrain en seconde période nettement dominée par les Bleus qui ont pu égaliser par Gallas sur une reprise de la tête. Les tunisiens, bien organisés et offensifs à souhait dès l'entame du match, cueillaient à froid les bleus en prenant l'avantage dès la 6 minute grâce à Issam Jemaa, à la conclusion, d'un joli tacle glissant, d'une passe décisive de Ben Khalfallah au deuxième poteau. Les Tunisiens, sur leur lancée, rataient une excellente occasion d'inscrire un deuxième but deux minutes plus tard. Servi à la limite de l'hors jeu par Darragi, Issam Jemaa prenait de vitesse la défense mais ratait sa remise à Khalfallah, bien placé pour conclure. Solidaire et bien soudé, le onze national qui enregistrait le grand retour de Fahid Ben Khalfallah et Mehdi Nafti, tenait la dragée haute aux bleus, privés d'espaces et contrariés par le rigoureux dispositif mis en place par les "Aigles de Carthage". Il fallait attendre le premier quart d'heure pour voir Ribery menacer l'arrière garde tunisienne d'un tir dans le petit filet. Mais la menace venait de la ligne d'attaque tunisienne. A la 16e, Ben Khalfallah faillit réussir un joli exploit après avoir déjoué la vigilance de toute la défense adverse, mais son tir manquait le cadre. Coté français, l'équipe de Domenech concentrait ses efforts sur Franck Ribery sur le flanc droit de la défense tunisienne. Ifa s'acquittait tant bien que mal de sa tache de rempart contre le double vainqueur de championnat et de la coupe d'Allemagne, mais la défense "rouge et blanc" veillait au grain. Incapables de poser son jeu, l'équipe de France, évoluant sans Thierry Henry confirmant désormais son statut de remplaçant, s'en remettait aux actions individuelles de Rybery notamment qui ratait à la 23 de peu le cadre d'un tir à la limite des 18 mètres. Les Bleus monopolisaient souvent la possession du ballon, mais se heurtaient à une bien rigoureuse défense tunisienne, tentant leurs chances de loin, à l'instar de Gourcuff dont le tir de loin était bien capté par Mathlouthi. Les Bleus accentuaient bien la pression et faillirent égaliser à une minute de la pause. Malauda, idéalement servi dans l'axe par Anelka, amortissait de la poitrine, mais perdait son duel avec Mathlouthi qui repoussait avec brio son tir à bout portant. La Tunisie, déterminée, solidaire et plus réaliste, faisait la meilleure affaire à la mi-temps en prenant un avantage étriqué mais bien précieux face à une équipe de France dominatrice mais incapable de se créer de véritables occasions de but. A la reprise, Sami Trabelsi remplaçait le gardien Mathlouthi par Kasraoui alors que Domenech alignait Planus et Henry. Début de mi-temps difficile également pour la France qui butait toujours sur un bloc tunisien compact et qui tentait sa chance en attaque. Darragi donnait la première alerte d'un bon tir légèrement à coté (48) alors que Khalfallah inquiétait la défense adverse sur une audacieuse infiltration sur le flanc gauche (53). La première tentative française venait de Gourcuff qui manquait de peu le cadre (57). Renforcée par l'entrée de Ben Achour qui retrouvait la sélection nationale après plusieurs années d'absence, à la place de Darragi, l'équipe de Tunisie manquait toutefois d'arguments offensifs pour bousculer la lourde défense de l'équipe de France. Incapables de débloquer la situation sur une action collective, les Bleus égalisaient à la 62, sur un ballon arrêté, par William Gallas qui profitait d'une sortie malencontreuse de Kasraoui, sur un tir de coup franc de Gourcuff, pour reprendre de la tête dans les filets vides. Le onze tunisien, renforcé par Mouihbi, lancé à la place de Msakni, cédait ensuite l'initiative à l'équipe de France qui accentuait la pression. Malouda faillit redonner l'avantage aux Bleus d'une puissante frappe des 20 mètres repoussé difficilement par Kasraoui. A un quart d'heure Sami Trabelsi incorporait Yacine Chikhaoui à la place de Jemaa, de retour après deux longues années d'absence. Si le onze national s'acquittait de sa tâche défensive en colmatant toutes les brèches et atténuant le danger de l'adversaire qui ne se créait pas de réelles occasions, la ligne d'attaque se montrait en revanche bien discrète malgré les renforts apportés en seconde période. Les co-équipiers de Kasrouaoui élevaient le rythme de jeu dans les dernières minutes et procédaient par des contres, sans grand succès, à l'instar de Khalfallah qui se faisait subtiliser le ballon in extremis sur une remise en profondeur de Ben Achour. Le score en restait là, les deux sélections se neutralisant sur un score nul pour leur quatrième confrontation. Lors des précédents tests amicaux, les Bleus l'avaient emporté (2-0 en mai 1978 à Villeneuve-d'Asq 2-0 et 2-1 en octobre 2008 à Saint-Denis 2-1) contre un nul en août 2002 à Radès (1-1). La Tunisie réalise un bon match nul face à un mondialiste encore à la recherche de son efficacité et se réconcilie avec son public après la double déception du Mondial et de la coupe d'Afrique des nations 2010, de bon augure pour les éliminatoires de la CAN 2012 et le premier match prévu le 1r juillet face au Botswana. Les Bleus qui ont livré un premier match amical mercredi contre le Costa Rica (2-1) à Lens, disputeront un troisième test le 4 juin à la Réunion contre la Chine avant d'entamer le Mondial 2010.