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Ben Ali à la 12ème session du Conseil de la présidence de la CEN-SAD : " intensifier nos efforts en vue de raffermir les liens de complémentarité et d'intégration entre nos Etats"
* Allégement du fardeau de l'endettement qui continue de grever les potentialités de nos pays * Plus question, aujourd'hui, de continuer à marginaliser le continent africain et à ignorer son rôle dans la contribution à redéfinir un nouvel ordre international N'DJAMENA, 23 juil 2010 (TAP)- Le Président Zine El Abidine Ben Ali s'est adressé aux chefs d'Etat et de gouvernement réunis à la 12ème session du Conseil de la présidence de la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens, vendredi à N'djamena, par une allocution prononcée en son nom par M. Kamel Morjane, ministre des affaires étrangères. Voici le texte intégral de cette allocution: Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux Excellence, Monsieur le Président Idriss Deby ITNO, Président de la République du Tchad Excellences, Messieurs les Présidents et Chefs de Gouvernement, Excellence, Monsieur le Secrétaire Général de la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) Mesdames, Messieurs, Il m'est agréable d'exprimer tout d'abord mes plus vifs remerciements et toute ma gratitude à la République tchadienne sœur pour son initiative d'accueillir cette douzième session du conseil de la présidence de la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD), et pour l'accueil chaleureux et hospitalier qu'elle a réservé à ses participants. Tout en présentant à Son Excellence, le Président Idriss Deby Itno, mes plus chaleureuses félicitations pour son accession à la présidence du conseil de la présidence de la CEN-SAD, et en lui formulant mes meilleurs souhaits de pleine réussite dans cette mission, je tiens à témoigner de notre considération à notre frère Mouammar Kadhafi, Leader de la Révolution Libyenne, pour les efforts appréciables qu'il déploie en faveur de la consolidation des fondements de la CEN-SAD, et pour le soutien qu'il apporte au renforcement de l'action interafricaine commune. Je ne saurais omettre de rendre hommage, également, à Son Excellence le Secrétaire général de la CEN-SAD, et à l'ensemble de ses collaborateurs, pour les efforts qu'ils déploient en vue de promouvoir les performances de cet ensemble et de conférer davantage de dynamisme à ses structures et à ses activités. Monsieur le Président, Notre présente session constitue une nouvelle opportunité de concertation et d'échange de vues concernant les principaux défis auxquels notre région se trouve confrontée, et d'explorer les meilleures voies qui s'offrent à nous pour consolider le prestige de notre organisation et impulser l'action interafricaine commune, dans un contexte de sécurité, de paix et de développement généralisé. La concrétisation de cet objectif qui reste l'une des priorités majeures de l'action de la CEN-SAD, nous commande d'intensifier nos efforts en vue de raffermir les liens de complémentarité et d'intégration entre nos Etats, et de conforter les corollaires de la sécurité et de la paix dans l'aire de notre Communauté. Nous sommes conscients que la réussite du processus de développement et de progrès en Afrique, est tributaire, dans une large mesure, de l'instauration de la sécurité et de la stabilité, et de l'éradication des foyers de tension et de conflit. La prolifération des phénomènes de terrorisme, de trafic de drogue et de criminalité organisée, sous toutes leurs formes, qui assombrissent le ciel de notre région, a pris une ampleur préoccupante et nous impose de faire preuve de vigilance et d'agir ensemble, dans le cadre d'un effort collectif coordonné, aux niveaux régional et international, pour faire face avec détermination à ces phénomènes qui menacent la sécurité et la stabilité dans notre région. Monsieur le Président, Partant de notre engagement constant pour les valeurs de la paix, de la stabilité et de la justice dans le monde, la Tunisie continuera d'apporter son concours à l'édification des fondements de la paix et de la sécurité dans notre continent, dans le sens du soutien aux efforts de la CEN-SAD et de l'Union Africaine qui a proclamé l'année 2010, «Année de la paix et de la sécurité en Afrique». Dans ce contexte, nous nous félicitions de toutes les démarches de bons offices déployées dans le cadre de la CEN-SAD, tant elles ont contribué avec efficacité à la réalisation de progrès sur la voie de la restauration de la paix dans nombre de pays de notre région. Ces démarches, par-delà leur importance, continuent de nécessiter impérativement, le soutien de la communauté internationale, à travers le renforcement des mécanismes de coopération dans le règlement des conflits, le maintien de la sécurité et de la paix, et l'aide humanitaire Notre vœu est que l'Organisation des Nations Unies et l'ensemble de ses organismes spécialisés continuent d'apporter leur soutien aux efforts de développement de l'Afrique, en vue de concrétiser les Objectifs du Millénaire. C'est ce qui implique, ainsi que la nécessité d'œuvrer à réduire l'écart de développement entre le Nord et le Sud, à travers l'instauration d'un ordre économique mondial fondé sur l'équité et la solidarité. La communauté internationale se doit également d'aider le Continent dans son aspiration légitime à une présence plus marquante sur la scène mondiale et à une participation à la prise de décisions concernant les problèmes qui intéressent le devenir de l'humanité tout entière, y compris les problèmes qui intéressent au premier chef, notre continent. Il n'est plus question, aujourd'hui, de continuer à marginaliser le continent africain et à ignorer son rôle dans la contribution à redéfinir un nouvel ordre international qui soit plus juste et plus équitable. La réforme du système des Nations Unies est dès lors une revendication insistante, tout particulièrement en ce qui concerne le Conseil de sécurité, afin que le continent africain puisse jouir de son droit à être membre de cette structure. Monsieur le Président, Nous avons la ferme conviction que le renforcement des relations de coopération dans tous les domaines, et la dynamisation accrue de l'action économique interafricaine commune sont de nature à satisfaire aux exigences du développement durable. Il est également indispensable d'œuvrer à la réalisation de la sécurité alimentaire, à la maîtrise de l'énergie, à la réduction des effets des changements climatiques, à la lutte contre la désertification et la raréfaction de l'eau, et à la solution de nombreux autres problèmes qui entravent le processus de développement de notre Continent. C'est ce qui nous commande de conjuguer nos efforts pour aller de l'avant sur la voie de la complémentarité et de l'intégration entre nos pays. Tout en rendant hommage aux dirigeants des Etats de la CEN-SAD pour les efforts qu'ils déploient en vue de donner l'impulsion requise à l'ensemble des structures de cette organisation, et de parfaire la coordination de nos politiques de développement économique et social, nous insistons sur la nécessité de continuer à agir en faveur de la dynamisation des programmes, des mécanismes et des projets de développement intégré, afin que la CEN-SAD s'impose en tant qu'espace économique servant les intérêts de nos peuples et contribuant à l'édification d'un avenir prometteur pour les générations futures. A cet égard, nous tenons à souligner que l'attachement aux valeurs de solidarité et d'entraide dans l'aire de notre Communauté, représente la voie idéale pour la résorption des problèmes qui menacent notre sécurité économique, sociale et environnementale. Nous réaffirmons, en outre, l'entière disponibilité de la Tunisie pour la contribution, aux côtés des Etats africains frères, à l'établissement de programmes communs dans les divers domaines, qui permettent de consolider le tissu des intérêts communs et des profits réciproques entre nos peuples. Les programmes de coopération établis par la CEN-SAD à l'instar de la stratégie du développement durable, de la gestion des ressources naturelles, et des programmes qui portent sur la promotion de la femme rurale et de la jeunesse, la lutte contre la pauvreté, et l'attention à accorder à la santé et à la culture, confirment la pertinence de l'approche et la clarté de la voie empruntée dans le traitement de problèmes fondamentaux qui focalisent, aujourd'hui, l'attention du monde entier. En conclusion, je forme mes vœux de pleine réussite à nos présentes assises, en souhaitant que nos efforts contribuent au développement de l'action interafricaine commune et au renforcement de ses fondements, pour le bien de nos Etats et le bien-être de nos peuples.
