TUNIS, 24 juin 2009 (TAP)- Les participants à la 9e rencontre de l'Association des anciens du Maroc (AAEM) sur la communication, la société civile et les changements climatiques dans l'espace Euromed ont insisté sur le rôle de la société civile dans le changement des comportements et l'enracinement d'une conduite environnementale et sociale responsable et consciente de l'impact de ce phénomène sur le milieu naturel et de santé. Ils ont été unanimes à souligner l'importance qu'il y a d'impulser la coopération entre scientifiques, ONG et pouvoirs publics et d'investir davantage dans les ressources humaines. Le panel a préconisé le renforcement des aptitudes des mères, éducateurs et groupes communautaires en matière de sensibilisation et de conscientisation. L'action environnementale, ont-ils noté, est avant tout une question de communication qui implique la société du savoir et les associations de volontariat, mettant l'accent, notamment, sur l'efficacité de la communication de proximité. Aussi, un appel, interpellant et les entreprises économiques et les citoyens, a-t-il été lancé en faveur d'un développement plutôt «éthique» qui tient compte de la dimension environnementale et respecte le droit des générations futures à un environnement sain et équilibré. Il s'agit, ont affirmé les participants, de rationaliser la consommation de l'énergie et d'utiliser de façon optimale les nouvelles technologies. Ils ont exprimé l'intérêt porté pour les techniques et astuces « biologiques » inventées par les ancêtres pour rafraîchir les demeures ou gérer les eaux de pluies sans atteinte à l'environnement, appelant à la préservation et au développement de ce patrimoine culturel. // un petit pas pour le climat, un grand pas pour la terre // Les participants ont assisté à la projection d'un film documentaire réalisé par Dr Yadh Zahar, Hydrologue et climatologue tunisien, intitulé «un petit pas pour le climat, un grand pas pour la terre» qui montre que des actions préventives s'avèrent utiles, voire urgentes, pour atténuer le risque de réchauffement climatique au Maghreb. C'est que le réchauffement climatique, s'il se précise, engendrera des changements hydrauliques qui dérégleront le cycle de l'eau déjà très déficitaire au Maghreb, avec une aggravation des sécheresses et des inondations, un tarissement des oueds et une avancée du désert, constate Dr Zahar. Ouvert vendredi 19 juin 2009 à Tunis, le panel s'est poursuivi en croisière Tunis-Gênes jusqu'au 23 juin 2009 avec la participation de plusieurs associations actives dans le domaine de l'environnement.