TUNIS, 12 jan 2011 (TAP) - M. Mevlt Cavusoglu, président de l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe, a donné, mercredi, au terme de sa visite de travail en Tunisie, qu'il a entamée lundi dernier, une conférence de presse devant les représentants des organes d'information nationaux et étrangers. M. Cavusoglu a souligné que les entretiens qu'il a eus avec les responsables tunisiens ont été "francs et constructifs", espérant voir les relations de l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe avec la Tunisie se renforcer davantage "dans l'intérêt de tous les citoyens de notre région euro-méditerranéenne commune". Revenant sur les objectifs de sa visite, M. Cavusoglu a indiqué que l'Assemblée parlementaire cherche à promouvoir, avec ses partenaires des Etats voisins et en particulier dans la région euro-méditerranéenne, la démocratie, les droits de l'Homme et l'Etat de droit, ainsi qu'à "travailler ensemble sur les défis communs qui se posent à nos sociétés". "La migration, la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, la cohésion sociale et le développement, le dialogue interculturel et sa dimension inter-religieuse sont autant de questions qui demandent une réponse globale et coordonnée des deux rives de la Méditerranée", a-t-il précisé. Il a indiqué que ses entrevues avec les présidents de la Chambre des députés et la Chambre des conseillers ont permis d'examiner l'opportunité de renforcer les relations avec l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe et de jouer un rôle plus actif dans le travail de l'Assemblée à travers le statut de partenariat pour la démocratie. "Ce statut, a-t-il expliqué, est destiné aux Etats voisins non-membres qui partagent des valeurs avec le Conseil de l'Europe et cherchent à établir des relations plus étroites avec notre organisation". M. Cavusoglu a souligné que "la société Tunisienne est moderne, tolérante et cultivée et la Tunisie est le pays le plus en avance dans le monde arabe en matière de droits de la femme", se félicitant que les représentants de toutes les parties parlementaires ainsi que les présidents des deux Chambres du parlement "aient fait montre de grand intérêt et d'enthousiasme au sujet des opportunités offertes par ce nouveau statut". Il a, par ailleurs, indiqué avoir évoqué avec la partie tunisienne d'autres opportunités de coopération, dont en particulier des accords partiels plus étendus dans le domaine de la démocratie et des droits de l'Homme ou encore de l'expertise de la commission de Venise en matière de réformes législatives. Il a, en outre, proposé à la Tunisie de présenter sa candidature pour être membre du Centre nord-sud du conseil de l'Europe.