KEBILI, 29 jan 2011 (TAP) - La région de Kébili connaît un retour progressif à la normale malgré la poursuite de l'organisation de quelques marches revendiquant la démission du Premier ministre et de nouvelles modifications sur la composition du Gouvernement provisoire. Ces protestations ont abouti au déclenchement, vendredi et samedi matin, de quelques affrontements avec les agents de la sécurité. Des citoyens ont, en effet, lancé des pierres sur le siège du commissariat de police de Kébili. L'armée nationale est intervenue pour disperser les manifestants. Par ailleurs, le correspondant de l'agence TAP a constaté un retour progressif à la normale dans plusieurs marchés de la ville et une disponibilité de la majorité des produits alimentaires (fruits, légumes et autres). De son côté, M. Béchir Abid, président de l'Union régionale du travail a souligné que l'organisation adopte la position de la direction centrale malgré certaines réserves formulées de la part de certains membres indiquant que l'Union régionale fournit de grands efforts en vue de rétablir le rythme normal de la vie. Il a ajouté que l'organisation de certaines marches, auxquelles ont participé des cadres et des élèves de certains lycées, notamment à Kébili, n'a aucun rapport avec l'Union. Pour sa part, M. Néjib Hammadi, président de l'Union régionale de l'Industrie du commerce et de l'artisanat a indiqué que le retour de la vie à la normale demeure tributaire du rétablissement de l'ordre dans la région, du retour des agents de la sécurité à leurs postes ainsi que des garanties nécessaires pour la reprise de l'activité économique. Il a, également, indiqué que certains entrepreneurs et responsables de sociétés de transport dans la région ont peur pour leurs équipements qui «risquent la déprédation». C'est la raison pour laquelle ils ont refusé de reprendre leurs activités, ce qui a causé des perturbations au niveau de l'approvisionnement de la région en quelques produits de base. Il a aussi appelé à la nécessité de garantir la sécurité notamment avec le retour des agents de la police et de la garde nationale à leurs postes et la reprise du travail dans les tribunaux en vue de rassurer davantage les habitants de la région.