TUNIS, 8 fév 2011 (TAP)- Une délégation de la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH), conduite par Mmes Souhayr Belhassan et Khadija Cherif, respectivement présidente et membre de la fédération, a été reçue, mardi, par M. Farhat Rajhi, ministre de l'Intérieur, en présence de M. Mokhtar Trifi, président de la Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme (LTDH). L'entrevue a porté sur la situation des droits de l'homme et de la sécurité dans le pays. M. Rajhi a souligné que "les efforts du ministère se concentrent en cette phase de transition sur la consécration des valeurs de la révolution du 14 janvier 2011, notamment l'application de la loi et en particulier la protection des droits du citoyen à jouir de sa liberté d'expression, de circulation et d'obtention des documents." Il a appelé également à la nécessité de conjuguer les efforts de tous pour sauvegarder la vie des personnes et protéger les acquis du pays ainsi que les biens publics et privés. Le ministre a rappelé, à cette occasion, la nouvelle démarche du département de l'intérieur en matière de sécurité, au niveau de sa restructuration et ses fonctions dans le but de conforter la confiance entre citoyens et agents de sécurité sur la base du respect mutuel et de l'intérêt suprême de la nation. M. Rajhi a fait savoir, d'autre part, que "les enquêtes sont en cours sur les incidents survenus ces derniers jours dans certaines régions du pays, notamment au Kef, à Kébili et à Sidi Bouzid, parallèlement aux dossiers d'instruction de la justice pour déterminer les causes et les responsabilités de ces actes, dans le strict respect de la loi." Le ministre a rappelé, à ce propos, les mesures pratiques décidées récemment portant sur la désignation de nouveaux responsables à la tête des services de sécurité, outre les décisions relatives à l'amélioration des conditions matérielles et sociales des agents de sécurité, des gardes nationaux et de la protection civile ainsi que la création d'un syndicat indépendant pour la défense de leurs droits. Le ministère a procédé, d'autre part, à la révision du statut des forces de sécurité intérieure, à l'instar des autres corps actifs et à la réintégration des agents victimes d'injustices. La présidente de la FIDH a fait part, de son côté, du "soutien de son organisation aux efforts menés pour faire la lumière sur les abus et les violations des droits de l'homme et autres crimes enregistrés sous l'ancien régime". Mme Souhayr Belhassan a souligné que "la stabilité du pays figure au premier plan des priorités, au même titre que la consécration et le respect des droits de l'homme, des libertés publiques et individuelles".