TUNIS, 9 fev 2011 (TAP) - L'élaboration du programme de coopération entre la Tunisie et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) au titre de l'année 2011 a été au centre d'une séance de travail qui a réuni, mercredi, à Tunis, la ministre des affaires de la femme, Mme Lilia Laabidi et Maria Louisa Fornana, représentante du Fonds à Tunis. Les deux parties ont mis l'accent sur l'importance d'accorder la priorité au développement des bases de données sur la situation de l'enfance en Tunisie. L'objectif est de conférer davantage de précision, d'objectivité et de globalité aux indicateurs relatifs à l'enfance menacée, à l'enfance sans soutien familial et à l'enfance à besoins spécifiques. Elles ont souligné l'impératif de procéder à un traitement scientifique des questions qui n'ont pas été examinées auparavant, à l'instar de la recherche sur les agressions sexuelles subies par les enfants, la violence à l'égard des enfants, l'emploi des mineurs, la mendicité des enfants et la désintoxication des enfants et des femmes célibataires de moins de 18 ans. Elles ont appelé à l'importance d'apporter le soutien pédagogique nécessaire à la reprise des activités des institutions de l'enfance endommagées lors des derniers événements dans le pays. Les deux responsables ont évoqué, également, l'importance de renforcer la sensibilisation aux droits de l'enfant et à l'éducation parentale et de consolider les activités de formation des cadres de l'enfance. Elles ont insisté sur la dynamisation des recommandations du comité des droits de l'enfant de l'Organisation des Nations Unies (ONU), concernant le troisième rapport de Tunis sur l'application de la convention internationale des droits de l'enfant. Par ailleurs, la ministre s'est entretenue, mardi, avec Mme Leila Joudane, représentante du programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) sur les moyens d'impulser les efforts nationaux en matière de promotion de la participation de la femme au processus démocratique, particulièrement, en cette période de transition. Les deux parties ont examiné divers projets de coopération qui seront réalisés au cours de la prochaine période et visant le développement des interventions du centre de recherche, d'études, de documentation et d'information sur la femme (CREDIF). L'accent a été mis, également, sur l'enracinement des valeurs de citoyenneté et l'ouverture sur les élites féminines dans les régions dans le but de faire connaître les contributions de la femme et de la jeune fille à la révolution de la dignité.