Washington, 10 fév 2011 (TAP) - Les adversaires républicains du président américain Barack Obama ont dévoilé mercredi un plan contenant d'importantes coupes budgétaires dans les domaines de l'aide à l'étranger, la recherche scientifique, l'environnement. Les coupes pour un montant de 58 milliards de dollars épargnent le Pentagone, ainsi que les programmes sociaux, à un moment où la dette américaine atteint les 1.400 milliards de dollars. La commission de la Chambre chargée de répartir les dépenses fédérales américaines a publié mercredi une liste de 70 dispositifs dans lesquels les républicains, majoritaires à la chambre basse, espèrent tailler. Les réductions proposées feront partie d'un projet de loi de budget pour financer le gouvernement jusqu'au 1 octobre, en remplacement du budget provisoire qui expire le 4 mars. La mesure pourrait être adoptée à la Chambre la semaine prochaine. Si elle est approuvée, elle pourrait toutefois rencontrer une opposition plus forte au Sénat où les démocrates sont restés majoritaires. ''En faisant ces coupes budgétaires, nous avons une occasion unique de remettre de l'ordre dans notre pratique budgétaire et de commencer à réduire notre dette et notre déficits colossaux'', a dit le représentant républicain Hal Rodgers, l'un des auteurs du projet de loi. Parmi les coupes proposées, les républicains veulent notamment économiser 899 millions de dollars dans des programmes d'énergie propre. Ils visent également la recherche scientifique en taillant dans le budget des Instituts nationaux de santé (NIH) pour un milliard de dollars. Le Bureau de la science du département de l'énergie serait lui amputé de 1,1 milliard de dollar. L'aide alimentaire à l'étranger perdrait 544 millions de dollars et l'Agence américaine de l'environnement (EPA) 1,6 milliard. ''Le plan républicain coûtera des emplois, minera l'innovation et l'énergie propre aux Etats Unis, mettra en danger notre sécurité en enlevant des policiers des rues'', a estimé dans un communiqué la chef de la minorité démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi.