BIZERTE, 27 fév 2011 (TAP) - La position du Parti démocratique progressiste (PDP) par rapport notamment aux sit-in revendiquant la chute du gouvernement, à l'amnistie générale et au chômage des diplômés telles sont les principales questions débattues lors d'un meeting tenu par le parti samedi, à Bizerte. La secrétaire générale du parti, Maya Jribi, a affirmé, dans son intervention, que le parti n'a jamais tenté de récupérer la révolution et a accepté de participer au gouvernement afin d'atteindre un noble objectif à savoir le salut du pays. Il s'agit, a-t-elle dit, de préserver les acquis de la révolution en offrant les conditions à même de garantir la transition démocratique et de permettre au peuple tunisien d'élire un président et une assemblée constituante pour adopter une nouvelle constitution. Elle a indiqué que le PDP, tout en reconnaissant les réalisations accomplies par le gouvernement provisoire en un laps de temps court, lui reproche sa faiblesse et ses hésitations. Ce gouvernement, a-t-elle ajouté, n'a pas établi un agenda clair de la transition démocratique affirmant que son parti n'hésitera pas à le critiquer si la feuille de route convenue entre les deux parties n'a pas été respectée. Elle a rappelé que le PDP qui a soutenu tous les opprimés de l'ancien régime a été un des premiers partis à condamner le décès vendredi d'un manifestant au centre ville. Le parti s'emploiera, a-t-elle affirmé, a réaliser les objectifs de la révolution et à élaborer les solutions appropriées à même de garantir l'égalité des chances en matière d'emploi et de développement régional notamment au profit des régions les moins nanties. Le meeting s'est tenu en dépit des tentatives menées par de nombreux étudiants, diplômés de l'enseignement supérieur, enseignants et représentants de la société civile afin de l'interdire, a constaté le correspondant de l'agence Tunis Afrique Presse (TAP). De son côté, Issam Chebbi, secrétaire général adjoint du PDP, a condamné ces tentatives mettant en garde contre les dangers qui menacent la révolution populaire en raison du déficit sécuritaire observé dans certaines régions.