WASHINGTON, 3 mars 2011 (TAP) - La prudence du Pentagone envers l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne en Libye ne signifie pas que les militaires américains y sont opposés, a affirmé jeudi le porte-parole du ministère de la Défense américain. Geoff Morrell, interrogé sur la chaîne américaine MSNBC jeudi, a nié que cette prudence soit le signe que l'administration Obama était divisée sur la question. Le ministre de la Défense Robert Gates a souligné qu'une interdiction de survol du territoire libyen signifiait qu'il faudrait d'abord "attaquer la Libye". Une zone d'exclusion aérienne serait "extraordinairement compliquée" à mettre en oeuvre, a déclaré de son côté l'amiral Mullen. "En réponse à des questions très précises, ils ont expliqué à quel point la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne serait complexe, et rappelé qu'elle devrait dans tous les cas être précédée par une attaque contre les défenses anti-aériennes libyennes", a déclaré M. Morrell. "Ce n'est pas aussi simple que de déplacer un porte-avion et de déployer un certain nombre d'avions. Il faut s'assurer qu'on maîtrise l'espace aérien. Donc il ne faut pas interpréter cela comme une opposition à une action de ce genre, mais comme un rappel de la nécessité de penser à toutes les ramifications de l'ensemble des options étudiées par le président", a-t-il ajouté. La Ligue arabe envisage de soutenir une zone d'exclusion aérienne en Libye, une idée débattue depuis une semaine par les Etats-Unis et leurs alliés de l'Otan. "Je pense que nous sommes loin d'une telle décision", a déclaré mercredi la secrétaire d'Etat Hillary Clinton.