TRIPOLI, 7 mars 2011 (TAP) - Un membre éminent du régime libyen a adressé lundi un appel au dialogue aux dirigeants de l'insurrection contre Mouammar Kadhafi. Il s'agit du signal le plus explicite lancé jusqu'à présent par le dirigeant libyen sur le fait qu'il est disposé au compromis avec ses opposants. L'appel a été lancé à la télévision nationale par Djadallah Azouz al Talhi, Premier ministre dans les années 1980 et originaire de l'est du pays, d'où est partie l'insurrection. Il a invité les "anciens" de Benghazi à "donner une chance au dialogue national pour résoudre la crise, à contribuer à la fin du bain de sang et à ne pas fournir une occasion aux étrangers de venir prendre à nouveau le contrôle de notre pays". Le fait qu'il ait pu lire son communiqué à la télévision signifie que cette initiative est approuvée officiellement. Jusqu'à présent, le régime libyen a dit se battre contre des extrémistes islamistes poussés par Al Qaïda. Le Conseil national libyen formé à Benghazi a indiqué, lundi, qu'il ne négociera pas avec le régime tant que Mouammar Kadhafi n'aura pas démissionné. Kadhafi a répété dans le Journal du Dimanche qu'il ne pouvait pas démissionner, n'étant pas président du pays mais simplement "une référence pour le peuple libyen".